La collégiale Saint Lazare

Incluse dans l’enceinte castrale, elle aurait été fondée au 8ème siècle. En l’an 1000, elle reçoit une relique de Saint-Lazare. Consacrée par le pape en 1106, elle prend le nom de Collégiale Notre-Dame et Saint-Lazare.

Sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, la Collégiale est un important lieu de pèlerinage – Saint Lazare était considéré comme le guérisseur de la peste (maladie qui n’épargnait aucune ville).

Au fil des siècles, elle a subi de nombreux changements. Des trois portails initiaux monumentaux, il n’en reste plus que deux, à la place du troisième se trouve une porte surmontée d’un fronton triangulaire.

Cette façade, de style roman bourguignon du 12ème siècle, est ornée de colonnes torses ondulées et cannelées, et de chapiteaux. Des statues d’origine, il ne reste que celle d’un prophète, rescapé de la chute du clocher en 1633. Au-dessus du grand portail se trouvent les 24 vieillards de l’Apocalypse de Saint-Jean, les travaux des mois et les signes du zodiaque… Elle figure aujourd’hui parmi les grands portails romans de Bourgogne encore conservés, aux côtés de Vézelay et d’Autun.

Entrez à présent dans l’église couverte par des voûtes d’arrêtes dont la particularité est de s’achever en forme de coupole. Celle-ci est composée d’une nef centrale flanquée de deux bas-côtés. Vous remarquerez la différence de niveau de près de 3 mètres entre le portail et le chœur. La hauteur des piliers ainsi que le cordon qui les surmonte suivent, comme le sol de l’église, la pente de l’éperon rocheux sur lequel elle est bâtie.

L’orgue de tribune a été construit en 1850 par le facteur grenoblois Nicolas Chambry, dans une facture classique des 17ème et 18ème siècles. Parallèlement un nouvel univers musical se dessine pour les organistes et Avallon s’y associe. Le facteur avallonnais Paul Chazelle agrandit l’orgue d’un quatrième clavier à « la classique » proposant des jeux romantiques ou symphoniques. Quant à l’orgue de chœur, réalisé dans les ateliers des frères Stolz, il est installé en 1893. Il possède une particularité : il fonctionne  avec un système pneumatique tubulaire à dépression, c’est-à-dire avec des soufflets. Il a été restauré en 2013.

Ne manquez pas en sortant, de vous rendre sur le chevet de la Collégiale pour admirer les corniches romanes dont les modillons sculptés (élément d’architecture soutenant une corniche) sont intéressants…

© Avallon Patrimoines en Bourgogne