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Le Pont de la Légende

Vraie carte postale de Sauveterre et parfois du Béarn, il est classé monument historique.

La cité médiévale, située sur la rive droite du gave d'Oloron, traversée par une voie  secondaire romaine allant vers l'Espagne, est reliée à la rive gauche par un ensemble de trois ponts qui franchissaient les deux bras du gave et l'île de la Glère qui les sépare.

Il ne reste que le Pont Maïor  connu sous le nom de Pont de la Légende. Je vous laisse y descendre pour admirer la vue mais aussi pour lire cette histoire qui en fait sa renommée/

Ce pont,  a fait bien longtemps la prospérité de la cité,  participant à la défense de l'entrée Sud du Béarn. et permettant les passages de personnes et  de denrées.

Primitivement "à piles de pierres et tabliers de bois", il a été fortifié par Gaston VII Moncade (1229-1290) ; Gaston III de Foix-Béarn, Gaston Fébus (1343-1391) aurait ajouté son pont-levis.

Les encoches dans le mur recevaient la barre de bois de ferme­ture. remarquez aussi les empreintes des anneaux de la chaîne qui barrait l'entrée. Dans la partie haute de la petite tour était la chambre de garde et de manoeuvre du pont-levis dans laquelle on accède par un étroit escalier à vis. Un droit de péage était exigé.

Pour ceux qui ne veulent l'admirer que de loin, je vous livre sa légende

"Mille cent soixante dix, ce fut terrible année... En 1170, Sancie, vicomtesse de Béarn, réside en son château de Sauveterre et attend un heureux événement qui met en joie le pays tout entier. Son époux, le jeune vicomte de Béarn Gaston V, meurt, tué en terre sarrasine. Au moment où il va "de vie à trépas", Sancie met au monde son enfant "difforme en tout son corps" qui meurt dès les premiers instants. La malignité publique se donne libre cours :

"Elle a tué son fils en lui donnant le jour ! "  La colère gronde et la raison s’égare… Les barons béarnais et Sanche, roi de Navarre, frère de Sancie, estiment "qu'elle ne peut être justifiée qu'en étant soumise à l'épreuve de l'eau" :

Ô la terrible épreuve...! Le jugement a lieu en présence de "trois mille personnes" groupées aux abords du pont fortifié. En robe blanche, pieds et mains liés, Sancie est alors jetée dans les eaux furibondes...

"L'onde s'est refermée pour emporter sa proie..., l’angoisse étreint chacun et le remplit d’effroi…, C'est alors que bientôt, dans l'écume des flots, Une forme a surgi soulevée par les eaux : A trois portées de flèches, elle atteint le rivage, Et chacun reconnaît le douloureux visage, Eclate alors la joie : Sancie est bien vivante,

Sancie ! Alléluia ! Sancie est innocente ! " Grâce à Dieu, reconnue innocente,  "Elle offrit un manteau couvert de pierreries, Bbodé de longs fils d'or, pour remercier Marie, eE l'offrit à la Dame du vieux Roc-Amadour...