EVOLUTION DE L'INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNE

Les détections d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) se multiplient en Europe chez les oiseaux migrateurs, particulièrement en Espagne et en Allemagne, mais aussi en France. Ces cas confirment une forte dynamique d'infection chez les oiseaux sauvages empruntant les couloirs de migration descendants, actifs de septembre à décembre. Les oiseaux sauvages sont une source potentielle du virus dans les élevages de volailles et les oiseaux captifs. Depuis le 10 octobre 2025, sur le territoire national, quatre foyers d'IAHP ont été confirmés dans les élevages commerciaux de volailles et trois foyers dans des basse-courts, tous situés dans le couloir de migration Atlantique. 

Par conséquent, le niveau de risque a été relevé de "modéré" à "élevé" le 23 octobre, sur l'ensemble du territoire national. Ceci s'accompagne de mesures de prévention et de biosécurité renforcées suivantes :

- les rassemblements d'oiseaux, y compris les marchés aux volailles vivantes sont interdits, ainsi que la participation d'oiseaux à des rassemblements dans d'autres départements. Il en va de même pour les compétitions de pigeons voyageurs. 

- les détenteurs de basses-cours doivent restreindre la taille des parcours et les protéger par des filets ou enfermer les volailles (de toutes espèces) dans des bâtiments. Une surveillance de l'état de santé des animaux est également à assurer quotidiennement pour détecter le plus précocement possible l'apparition de la maladie.

D'une manière générale, l'ensemble de la population doit éviter de fréquenter les zones où stationnent des oiseaux sauvages, y compris en leur absence, du fait de la possible présence du virus dans les fientes et les sols souillés. Tout contact avec des oiseaux sauvages, morts ou vivants, est à proscrire. Toute découverte d'un cadavre d'animal doit être signalée au réseau SAGIR : Office Français de Biodiversité ou Fédération des chasseurs - à la DDETSPP ou vétérinaire.