Eglise Saint-Maïeul-et-Saint-Pont

Dépendant de l’importante abbaye bénédictine de Menat, diocèse de Clermont-Ferrand, l’église est érigée sur un plan roman. Différents agrandissements et remaniements viennent modifier l’aspect initial. En effet, pour répondre aux besoins d’une communauté qui s’accroît, une sacristie est construite au XVIIIe siècle et au XIXe siècle par l’architecte Bonneton qui dirige deux campagnes de travaux (1842 et 1845-1846). Il place une travée supplémentaire à l’ouest de la nef et adosse deux chapelles latérales sur les murs gouttereaux nord et sud, formant une illusion de transept. L’architecte prend alors bien soin de respecter le style roman primitif. En 1851, le clocher octogonal est remplacé par un autre, de plan carré.

Dans l’église, vous pourrez découvrir :

  • un cordon de billettes ou plutôt de petits enroulements datant du Moyen Âge. Il ceint le mur extérieur du chevet et forme un arc en plein cintre au-dessus des trois fenêtres. Ce type de décor se rencontre rarement.
  • un vitrail représentant Saint Pierre, par le maître verrier Champrobert. Il s’agit du disciple de Jésus qui opère de multiples conversions et de nombreux miracles. Il remplit par la suite un rôle essentiel dans la fondation de l’Eglise. Sa tonsure rappelle qu’il est le premier prêtre. Il détient les clés du royaume des cieux et le livre qu’il tient le présente comme le symbole de la Nouvelle Alliance, face à Moïse, incarnation de l’Ancienne Alliance.
  • un vitrail représentant Saint Joseph et l’Enfant Jésus, par le maître verrier Champrobert. Il s’agit de l’époux de Marie, qui n’apparaît au Moyen Âge que dans les scènes de la sainte Famille. Son culte s’accroît au XVIe siècle sous l’influence de sainte Thérèse d’Avila et des jésuites. Un nouveau type de représentation apparaît alors, le figurant seul avec l’Enfant Jésus. La présence de celui-ci confère au lis qu’il tient dans la main gauche valeur de chasteté.?
  • une statuette en bois représentant Saint Maïeul. La tradition raconte que l’abbé Maïeul, en inspection dans la région, aurait rendu visite à la communauté chrétienne de Saint-Pont. Il y contracte une maladie qui s’accompagne d’une fièvre importante. Transporté à Souvigny, il décède le 11 mai 994. De nombreux miracles seraient alors constatés dans la région, attirant en masse les pèlerins autour de son tombeau. Sa seule visite aurait donné son nom à l’église.
  • un vitrail représentant Saint Jacques Le Majeur, par les maîtres verriers Hanser et Thomas Vitrail. Il fut réalisé par l’atelier de Francis Chigot à la mémoire de Jacques Valarcher, curé de Saint-Pont, mort martyr de la foi sur les pontons de l’île d’Aix le 10 juillet 1794. Jacques, apôtre de Jésus et évangélisateur de l’Espagne, est le patron des pèlerins et des chevaliers. Son culte diminue à mesure que le goût pour les pèlerinages s’amenuise.