le Château de BELABRE

Le château de Bélâbre et son parc (vers 1650-1926).

Chancelier de Gaston d'Orléans, Jacques Le Coigneux, participe à tous les complots de l'entourage de Marie de Médicis. Il finit par être condamné à mort et ses biens confisqués. Louis XIII le gracie avant de mourir. La régente le gratifie d’une charge de Premier président au Parlement de Paris. Il acquiert la terre de Bélâbre qu'il réussit à faire ériger en marquisat en 1650. Sa veuve Eléonore de Chaumont s'installera à Bélâbre où débute la construction d'une sorte d'hôtel particulier de campagne, entouré d’un superbe parc dont la construction nécessitera d'énormes travaux.

Vendu comme bien national en 1793 et inhabité, il sera restauré grâce au milliard des émigrés. Ayant en partie retrouvé son lustre, le château sera détruit par l'implacable vengeance de la dernière marquise de Bélâbre, Marie Vincent de Panette. Publiquement humiliée par les témoignages des habitants de sa commune lors du procès en divorce que lui avait intenté son mari elle fut sauvée in extrémis par son décès. Elle racheta le château en sous-main et le laissa tomber en décrépitude jusqu’au jour où elle vendit le parc et livra la demeure historique aux démolisseurs en 1926.
Il n'en reste désormais que le soubassement dans l'ile longeant l'Anglin, rappelant au passant la chute de la maison Le Coigneux.