UN PEU D'HISTOIRE

Le nom de Bertrichamps résulte de l’association de Bertricus ou Bertrich, nom propre d’origine germanique, et de campus, mot latin désignant le champs ou la terre destinée à la culture.

 

LES ARMOIRIES

En 1977, à l’initiative de la préfecture et de la direction des archives départementales, en collaboration étroite avec le Maire Yves Cuny et son Conseil Municipal, les armoiries de Bertrichamps ont été dessinées.

Elles résultent de l’association de différents blasons qui rendent compte de l’histoire de Bertrichamps. En effet, dans la partie supérieur du Blason sont représentées les armes de l’évêché de Metz alors que la partie inférieur reprend les armes de Adhémar de Monteil, évêque de Metz qui donna une forêt à Bertrichamps.

Enfin, l’agneau pascal symbolise Saint Jean-Baptiste, patron de la paroisse.

En langage héraldique, le blason de Bertrichamps est décrit de la manière suivante : «  parti de gueules au dextrochère de carnation vécu d’azur issant d’un nuage d’argent tenant une épée d’argent garnie d’or accompagnée en chef de deux Cailloux d’or qui est de l’évêché de Metz ; et d’or à trois bandes d’azur chargé d’un agneau pascal d’argent portant un étendard couleur d’argent

AUX ORIGINES DE BERTRICHAMPS

L’occupation du site de Bertrichamps et des ses environs est ancienne et remonte à l’Antiquité. En effet, Pierre Borne (ou Pierre levée) est un tumulus où les Gaulois enterraient leurs morts et où se dresse aujourd’hui un menhir.

Durant toute la période médiévale et jusqu’en 1648, l’histoire de Bertrichamps est liée à celle de l’abbaye de Senones et à celle de l’évêché de Metz.

La plus ancienne mention de Bertrichamps dans les textes dates de 1152. Il s’agit d’un document par lequel le Pape Eugène III confirme à l’Abbé Humbert, abbé de Senones, la possession de la cure de Vacqueville dont dépend alors Bertrichamps. Huit familles de serfs y habitent.

D’autres document, dont des titres de propriétés conservés aux archives départementales, attestent eux de la présence d’un moulin à Bertrichamps en 1253. En effet, « les enfants de Warry dit vosgien ont confirmé en 1271 la donation faite par leur père en 1253 à l’abbaye de Senones de six quarts de blé à prendre tous les ans sur le moulin de Bertrichamps ». Ce moulin se trouvait alors au n°16 de l’actuelle rue du Moulin.

Du XIVe au XVIIIe siècle, Bertrichamps est particulièrement éprouvé par les conflits incessants entre l’évêque de Metz et le duc de Lorraine. Ainsi, en 1341, Bertrichamps est au cœur de la bataille de la Trinité qui oppose Adhémar de Monteil, évêque de Metz, à Raoul, duc de Lorraine. Celui-ci considère la construction de la forteresse de Thiaville par l’évêque de Metz comme une menace.

Le jour de la Trinité, Raoul conduit ses troupes et attend les renforts de Raon pour lancer l’attaque. La garnison de Baccarat, à la solde de l’évêque de Metz, se positionne alors en avant de Bertrichamps sur le versant des Noires Terres pour stopper l’avancée des renforts et empêcher ainsi la jonction des troupes. Encore aujourd’hui, le nom de la rue de la Trinité rappelle cet épisode sanglant de l’histoire de la commune.

En 1475, Georges de Bade, évêque de Metz, s’allie avec Charles le Téméraire, duc de Bourgonne, et ouvre Baccarat aux Bourguignons qui combattent René II, duc de Lorraine. S’en suivent deux années marquées par le passage incessant des troupes alliées ou ennemies luttant pour la prise des villes de Raon ou de Baccarat.
Témoignage de cette époque troublée, l’accord entre le frère de Bremoncourt, prieur de Monick, et les sieurs Jean de Viller et Henri Humelinghem pour « rétablir » le moulin de Bertrichamps en 1481, à condition d’en partager le revenu.

 

Extrait du Livre : Bertrichamps Plus d’un siècle de vies en Images. En vente en mairie 45 €. Possibilité d’envoi (frais port 7€)