ÉGLISE SAINT-GEORGES
Visite libre avec document ou visite guidée sur demande. L'édifice porte le témoignage de l'art roman bourguignon avec son portail en plein cintre, au fond d'un ébrasement orné d'oves et de tores : nombreux chapiteaux historiés.
Au XVe siècle ont été ajoutées deux chapelles latérales, dont la chapelle de la Sainte-Croix qui contenait depuis la Révolution les reliques de la Croix du Christ et une épine de la Sainte Couronne. Celles-ci sont désormais à la maison paroissiale. Au fond de la nef du XIIe siècle, l'orgue romantique à 16 jeux date de 1892. Lors de ses séjours à Bourbon, Camille St-Saëns accompagnait les offices sur ce dernier. MH.
À l’origine simple chapelle bénédictine fondée au XIIe siècle sur les ruines d’un ancien temple romain dédié à Apollon, l’église Saint-Georges est un exemple typique du style roman bourguignon de transition. Elle fut initialement associée à l’abbaye des Dames de Saint-Menoux et ne devint église paroissiale qu’au XVIIIe siècle, prenant alors une importance religieuse notable dans le diocèse de Bourges.
Pendant la Révolution, elle accueillit les précieuses reliques de la Vraie Croix et de la Sainte Couronne, apportées à Bourbon en 1287 par Robert de France, fils de Saint Louis.
Le bâtiment, construit selon un plan en croix latine peu accentué, comprenait à l’origine trois nefs et deux chapelles absidiales. Au XVe siècle, deux chapelles gothiques latérales furent ajoutées, formant un faux transept : la chapelle sud dédiée à Saint-Georges, et la chapelle nord, aujourd’hui dédiée à la Sainte-Croix, qui conserve les reliques depuis 1791.
De grands travaux furent réalisés au XIXe siècle : entre 1845 et 1851, l’église fut agrandie avec un nouveau chœur, un déambulatoire et trois chapelles rayonnantes. Puis entre 1871 et 1880, les bras du transept furent prolongés par deux chapelles semi-circulaires : la chapelle de la Sainte-Vierge et celle du Sacré-Cœur.
L’architecture extérieure se distingue par un portail à quatre archivoltes ornées de motifs végétaux, géométriques et de têtes humaines, dans le style de Souvigny. Des éléments antiques, comme les rudentures évoquant les triglyphes grecs, y sont aussi visibles.
À l’intérieur, le style roman bourguignon est reconnaissable : voûtes en berceau brisé, arcades reposant sur des piles cruciformes avec colonnes engagées et bases sculptées. La nef, bien que sobre, présente un ensemble remarquable de chapiteaux — plus de cinquante subsistent sur les soixante-six d’origine. Certains sont sculptés de feuilles, d’animaux ou de figures humaines, dans un style proche de l’art roman auvergnat.
Parmi les chapiteaux les plus notables :
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Un évêque entouré d’infirmes,
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Des musiciens,
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Des anges au Jugement dernier,
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Des anges bénissants ou adorateurs,
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Une allégorie de la Trinité avec l’Agneau Pascal,
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Une représentation de la Luxure, avec un diable et des figures grotesques.
Enfin, la chapelle de la Sainte-Vierge abrite une très belle statue en marbre blanc de la Vierge à l’Enfant datant du XIVe siècle, provenant de la Sainte-Chapelle du château et sauvée durant la Révolution.