Le chalet Mauriac et son parc
Chalet Mauriac et son parc (forêt d’art contemporain)
Le chalet de la famille Mauriac s’élève aujourd’hui au cœur d’un parc de 10 hectares, baigné par le cours de la Hure et planté de chênes et de pins plus que centenaires. Pendant son enfance et son adolescence, l’écrivain François Mauriac passait ici ses vacances. « Thérèse Desqueyroux » est le roman qui montre d’une manière évidente les liens qui attachaient l’écrivain à la terre paroupiane.
La maison, construite par la mère de François Mauriac est l’œuvre de l’architecte Marcel Ormières, bien connu sur le Bassin d’Arcachon pour y avoir construit des villas balnéaires. La maison de Saint-Symphorien participe du même style. Elle est agrandie quelques années plus tard vers l’arrière pour être dotée de commodités.
D’aspect baroque, elle surprend au cœur de l’austère forêt de pins. La richesse de son ornementation extérieure est très représentative de l’éclectisme de la fin du XIXe siècle. Le décor, encadrant un balcon, dont la balustrade en ciment imite des troncs d’arbres, est composée d’ornements en bois découpés dans la tradition des chalet suisses, de briques vernissées vertes faisant référence à l’Assyrie, et de plaques de terre cuite représentant des nénuphars, allusion à l’Egypte antique…
Le chalet et le parc sont depuis 1999 propriété de la Région Aquitaine. Ce lieu de mémoire complète heureusement le domaine de Malagar, déjà propriété de la Région. Le chalet, qui a fait l’objet de restaurations récentes, est désormais un espace dédié aux écritures numériques et contemporaines, reliant ainsi mémoire littéraire et inspiration nouvelle.
Née d’une dynamique au cœur du massif forestier des Landes de Gascogne, La Forêt d’Art Contemporain (laforetdartcontemporain.com) a pour objectif de créer en milieu rural un véritable outil de production et de diffusion d’art contemporain sous la forme d’un itinéraire régional.
Dans l’espace public du parc du chalet Mauriac, David Boeno propose un jeu d’apparition au hasard de la promenade. Il programme ce hasard en utilisant les règles du jeu de l’optique, de ce qu’il appelle la magie naturelle. Il propose sept colonnes à découvrir, les 7 comètes à venir, 7 troncs d’arbre sectionnés selon des angles de coupe obtenus d’après le calcul de la trajectoire elliptique de 7 comètes. Un miroir biseauté est enchâssé au cœur de chacune des sections. Sur chaque miroir est gravé le nom de la comète et la date de son futur passage au périhélie (point de l’orbite le plus proche du soleil).