Église Saint-Urbain

Dominant la vallée de la Baïsole depuis les coteaux occidentaux, l’Église Saint-Urbain de Sainte-Aurence-Cazaux se dresse fièrement au cœur d’un paysage de collines verdoyantes et de vallons profonds.

Ce sanctuaire, héritier d’une histoire millénaire, incarne l’âme spirituelle et patrimoniale du Gers.

La commune de Sainte-Aurence-Cazaux, née de la fusion de Sainte-Aurence et de Cazaux-Seillan, conserve les traces d’une occupation humaine dès l’Antiquité. Mentionné pour la première fois au Xe siècle dans le cartulaire noir d’Auch, le site fut associé à l’un des tout premiers châteaux féodaux gersois. Bien que la fortification ait disparu au XIIIe siècle, l’église actuelle perpétue la mémoire de ce passé prestigieux. Le toponyme rappelle Aurence, sœur de sainte Dode, vierge martyrisée vers l’an 500, dont le culte local fut transmis dès le Moyen Âge.

De fondation romane, l’église fut remaniée au XIVe siècle puis transformée au XIXe siècle par les curés Dominique et Jean Cazalas, qui ajoutèrent une tour carrée au clocher et deux chapelles latérales. L’édifice conserve des trésors remarquables, parmi lesquels les reliques de saint Urbain et une statue de la Vierge à l’Enfant en bois polychrome.

Le joyau du sanctuaire est son tabernacle-retable baroque, daté de la fin du XVIIe siècle et classé Monument Historique depuis 1979. Œuvre typique de l’atelier Soustre, il illustre les grandes étapes du Salut chrétien, de l’Incarnation à la Résurrection, dans un décor sculpté, peint et doré d’une grande richesse.

-- Patrimoine --
Thèmes : Patrimoine religieux, Eglise


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