1 / 4

Élément précédent

La Halle

La place avec les façades et les toitures des immeubles qui la bordent fut classée aux Sites Inscrits le 30 Décembre 1943. La Halle devint Monument Historique le 16 février 1900.
Par la structure et la forme de ses piliers, la Halle appartient à la fin du XVème siècle, début du XVIème. Construite en 1505, primitivement située sur le côté opposé de la Place, elle ne comptait que quatorze piliers. Elle a été déplacée et agrandie en 1905.
Aujourd'hui, elle constitue un rectangle de 18,71 mètres de long sur 7,64 mètres de large, clôturé par un petit mur ou bahut de 0,85 mètre de hauteur. Dix huit piliers octogonaux en pierre, supportent la charpente remarquable, et le toit d'ardoises imbriquées à quatre pans. Interrompu six fois pour laisser des passages, le bahut, en dalles plates, servait de table pour les marchandises. On peut y voir, sur le rebord, taillées dans la masse, trois mesures de contenance dont la plus grande égale quarante litres. Ces mesures (boisseau, quarte, émine) dataient de la construction de la Halle ; mais les Consuls les firent refaire en 1714, avec des pierres de Lacapelle. Une fois en place elles furent égalisées avec du menu millet.
Les mesures pour grains en usage à Caylus le 24 Mai 1791, comprenaient "le Quarton", composé de quatre boisseaux, et le "boisseau" de seize onces. Le quarton devait contenir 27 livres, poids de marc de blé froment net et marchand, cinq quartons faisant le sac. A Caylus, comme à Villefranche, on utilisait le poids de Montpellier. La livre, composée de seize onces petits poids, comparée à celle de Montauban, valait une once de moins. Le quintal de Caylus pesait 104 livres, celui de Caussade et de St-Antonin 108 livres.
Au centre de la Place, se dressait jadis la "Maison Commune", immeuble à deux étages, mentionné déjà en 1441. Le rez de chaussée servit de "Masel", (la boucherie communale) en 1449, puis au XVIIIe, "d'écuries royales ". L'étage supérieur abritait les salles consulaires. Mais au début du XVIIIe, l'Hôtel de ville menaçant ruine, les Officiers municipaux se réunirent dans "la Maison des Pauvres", ensuite dans les maisons particulières. En 1781, la ville acheta la moitié de la maison Célarié, ci devant aubergiste, pour l'aménager en Hôtel de ville et en prisons. C'est la Mairie actuelle qui n'offre aucun intérêt architectural (hormis traces des anciennes prisons), mais qui possède de précieuses archives.
Sur l'emplacement actuel de la Halle existaient un "Olm" (Ormeau) et une croix. Là, se faisaient les exécutions des condamnés à la question, et à la décapitation, et s'achevait en général, le "tour de ville" des condamnés au fouet. Un collier de fer, fixé en permanence sur un mur de la place, servait à exposer certains coupables. Les "fourches patibulaires", (las justicias), c'est à dire les gibets, pour déposer les suppliciés se trouvaient sur le Causse, près du calvaire de Jouanal, au lieu appelé encore de nos jours "les potences".