La maison Jacob

La maison  JACOB

La maison du n° 44 de la rue du Perrey est remarquable par sa façade de style Louis XIII, maniant la brique et le grès extrait des carrières de Montaiguillon. Elle a été construite en 1628, comme l'indique la date gravée sur la clef de voûte de son portail, ce qui la rend contemporaine du château de Villenauxe aujourd'hui disparu.  Sa façade ainsi que sa toiture et deux de ses caves voûtées sont classées à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1996. Elle comportait autrefois un vaste jardin qui s'étendat jusqu'aux fossés de la ville et qui est maintenant séparé de la propriété. Sa cour lui est restée attachée, ainsi que ses dépendances aujourd'hui reconverties en logements.La maison était originellement répartie en deux propriétés symétriques par rapport à l'axe du porche, qui furent réunies en une seule vers le milieu du 18 siècle.

Ses principaux propriétaires furent Louis Rivot, maire de Villenauxe de 1742 à 1755, et Nicolas François Jacob qui acheta la maison en 1787. Ce dernier fondait ainsi une véritable dynastie puisque la maison allait rester entre les mains de ses descendants jusqu'en 1980: d'où la dénomination de maison Jacob sous laquelle elle est familièrement désignée.

Nicolas François Jacob, qui était avocat au Parlement sous l'Ancien Régime joua un rôle actif durant la Révolution, tant au sein de la Compagnie des sans-culottes de Villenauxe que du directoire de Nogent-sur-Seine et du conseil municipal de Villenauxe, dont il fut maire de 1792 à 1795.

Nombre de ses descendants ont compté parmi les notables de Villenauxe et la maison qui les a abrités pendant deux siècles a été un témoin privilégié de l'histoire de la ville.Ce fut tout particulièrement le cas pendant les années 1814 et 1815 où elle servit tour à tour de quartier général aux troupes françaises et aux troupes d'occupation, au gré des fortunes de guerre. Elle échappa de peu à un incendie allumé par les Cosaques lors de leur invasion de la ville en 1814, dans des circonstances décrites par Amand Jacob qui en fut une victime.

Les derniers descendants de Nicolas François Jacob vendirent la maison à l'Office public d'aménagement et de construction (OPAC) de l'Aube en 1989.

Dans un premier temps, cet établissement fit construire 11 pavillons en bande dans le parc de la maison, puis, dans le courant des années 2000 et 2001, il entreprit la réhabilitation de celle-ci en y aménageant 13 logements locatifs.

Eléments classés et  protégés :

Les façades et les toitures ainsi que les deux caves voûtées sur pilier central de la partie 17e siècle (cad. AD 55) : inscription par arrêté du 23 décembre 1996

Historique :

Maison édifiée en 1628 (date gravée sur l'arc de la porte d'entrée). Deux ailes ont été ajoutées à la fin du 19e siècle (1882).

Périodes de construction :

1ère moitié 17e siècle

Propriété d'un établissement public départemental