Association des Locataires des Belles Côtes

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Freneuse, pays des frênes

La plus ancienne mention connue de ce village concerne son ancienne île, zone humide où poussent naturellement les frênes, autrefois fresnes, qui lui ont donné son nom. La présence des hommes est attestée dès le paléolithique, près du Galicet où se trouvait un atelier de taille de silex. A la fin du néolithique, le climat plus clément permit aux hommes de se rapprocher du fleuve assagi : la plus vieille implantation se situait alors derrière le vieux cimetière. Plus tard, les Romains ont construit un camp fait de palissades au Galicet.
Au 12ème siècle nait le premier village Freneuse, village de défrichage de la forêt et des landes mené par le prieuré de La Roche-Guyon dont le château-fort est construit en 1189. 
L’activité principale est la viticulture, le village est entièrement tourné vers la Seine où se fait le commerce sur le chemin de halage vers Paris et Rouen, et vers le Vexin. Toute la vie est rythmée par le château de La Roche-Guyon qui prélève des droits sur le commerce des vins et du sel, qui possède les pressoirs, le moulin à vent, les bacs et qui publie les bans.
Au XVIIIème siècle, la Boucle de Moisson va connaître une relative prospérité grâce aux efforts éclairés des ducs de La Rochefoucauld qui répandent la culture de la pomme de terre et des plantes fourragères, voire même des mûriers pour l’élevage du ver à soie.
Au 19è siècle, surtout après l’arrivée du chemin de fer à Bonnières en 1843, la viticulture cède le pas au maraîchage et à l’arboriculture dont les produits frais (asperges, navets, cerises...) sont acheminés sur Paris. Le chemin de fer favorise aussi les premières implantations industrielles sur Bonnières (raffinerie) et agro-alimentaires (laiteries). Vers 1900, la Société Maggi investit tout le canton afin d’y fabriquer ses fameux cubes de bouillon en plus des produits laitiers : Maggi défriche le bois du Galicet et creuse un forage au Val Guyon.
A l’emplacement de la zone commerciale Intermarché actuelle, la société Vexigranulait-Chéron accueille alors l’une des toutes premières fermes industrielles d’élevage de volailles.
De ce passé, Freneuse bénéficie encore grâce au puits du Val Guyon dont on boit l’eau chaque jour, et au réservoir du Galicet transformé en château d’eau.
L’arrivée du chemin de fer a eu des conséquences très importantes sur la population dont le nombre a chuté fortement (858 en 1800,  543 en 1901). 
Après 1918, la population décimée devient de plus en plus ouvrière. Beaucoup d’hommes travaillent désormais dans la tréfilerie Piret à Bonnières (devenue Iton-Seine). Après 1945, l’usine Singer de Bonnières embauche en masse et construit la cité pavillonnaire Duchesne aux Belles-Côtes. A partir des années 1970, les emplois sont désormais sur Paris : les Freneusiens deviennent des rurbains, travaillent loin de chez eux et le village accueillent les banlieusards. Entre 1901 et 2000, la population est multipliée par 8. La ville de Freneuse compte 4500 habitants.

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