Saint-Maurice
Ce hameau, après avoir été une commune, est tout proche du centre de Gaillefontaine et possède un riche passé historique.
La terre de Saint-Maurice fit primitivement partie du fief de Simon de Beaussault. Au début du XIIe siècle, elle était possédée par Hugues de Saint-Maurice, probablement le fondateur du prieuré du Clair-Ruissel. Elle devint ensuite la propriété de Pierre de Mercastel ou Marcatel qui mourut en 1269. Elle gardera ce nom jusqu’à la Révolution.
Aujourd’hui, subsistent encore de nombreux restes de la demeure seigneuriale. C’est ce qu’on appelle la Ferme de l’Ancien Château.
Mais n’oublions pas de citer la charmante chapelle de Saint-Maurice. Elle date du XIe siècle. Elle est sans doute la plus vieille de la région. On y a ajouté un chevet en 1760. Elle est entièrement en pierre du pays, c’est-à-dire en silex, crépi d’argile, et couverte en tuiles. L’intérieur est pavé de tommettes très anciennes. Le plafond de la nef, au poutres apparentes, est horizontal. C’est dire qu’elle est l’émanation totale de la civilisation brayonne d’il y a près de mille ans.
Saint-Maurice fut un lieu de foi profonde puisqu’à quelques centaines de mètres de là, exista un prieuré célèbre, celui du Clair-Ruissel.
Le Clair-Ruissel
Ce prieuré fut fondé vers 1130 par Hugues IV de Gournay et Mélisande, sa femme qui fit venir des religieuses de l’Abbaye de Fontevrault, donc des Bénédictines. Il se situait, à l’origine, à l’Est de Gaillefontaine, dans le val de la Bataille, sur la route du Campdos. Il fut peu de temps après transféré à l’Ouest de Gaillefontaine, auprès d’une aunaie (lieu planté d’aulnes), sur le bord d’un petit ruisseau, le Clair-Ruissel, qui se jette dans la Béthune après 1 km de parcours. C’est de ce ruisseau que le couvent a tiré son nom. Hugues de Saint-Maurice lui fit don d’un bois voisin.
Ce nouvel établissement reçut, d’ailleurs, de nombreuses donations : des terres, des bois, des vignes à Roncherolles, des redevances de blé, d’avoine etc… Mélisande lui laissa tous ses biens à sa mort. De nombreux seigneurs de la région se montrèrent également généreux à son égard.
1507 - Il tombait en ruines.
1518 - L’Abbaye de Fontevrault envoya une nouvelle colonie de religieuses et fit restaurer les bâtiments.
La plupart des seigneurs du Pays de Bray y conduisait leurs filles pour les faire instruire. Souvent, elles y prenaient l’habit religieux et les règles y étaient sévères.
1792 - Les religieuses du Clair-Ruissel furent dispersées. Elle se retirèrent dans leur famille.