Le Campdos
On ne saurait négliger ce hameau que l’on atteint par le val de la Bataille (lieu où il y eut sans doute un combat en 1472 contre les troupes de Charles le Téméraire).
Au XVIe et XVIIe siècles on écrivait en patois le Candiot ce qui voulait dire le Champ Duault ou le Champ du Haut. Nous sommes ici sur le point culminant de la Seine-Maritime (246 m). Par altération cette appellation devint au XIXe siècle le Camp d’Eau ce qui n’a aucune signification, puis au XXe siècle le Campdos ce qui en a encore moins.
Ce hameau se partageait et se partage encore entre Gaillefontaine et Conteville par la D36 ancienne voie romaine.
La forêt voisine qu’on appelait la Forêt du Camp d’Eau avait donné naissance à une verrerie. Celle-ci avait été établie sous le règne de Philippe de Valois (XIVe siècle) par un membre de la famille de Bongars. En 1402 elle était devenue verrerie domaniale puisqu’elle payait une redevance au roi. Elle était très importante. Elle avait deux fours, l’un pour le verre plat (le verre à vitre), l’autre pour les verres à boire et la petite verrerie. Elle portait le nom de Tourelle en raison sans doute d’une tour qui en faisait partie.
1633 - La verrerie était en la possession de la famille Brossard associée à la famille de Caqueray, la plus célèbre famille verrière de la Normandie. Cette verrerie a dû s’éteindre au début de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Il y avait également une Chapelle au Campdos. Elle a dû disparaître au XIXe siècle (elle existait encore en 1689).