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Le parc Louise Dumesnil

Qui êtes-vous Louise Dumesnil, généreuse donatrice de Puiseaux ?

Née à Paris le 22 novembre 1871, elle est issue d’une longue lignée de personnalités qui ont marqué l’histoire de notre ville, dont le poète Guillaume Bézille, donateur de l’allée menant au cimetière en 1680. Son grand-père Antoine Dumesnil est le 1er maire de la République nouvelle en 1790. Deux autres Dumesnil sont maires à leur tour, dont son oncle AntoineJules, à l’origine de la restauration et du classement de notre église en 1862.

Célibataire, Louise s’occupe activement des déshérités tout au long de sa vie. Elle s’est illustrée pendant la Grande Guerre comme infirmière-major et sa conduite exemplaire lui a valu plusieurs décorations.

Héritière du Parc Dumesnil et de la grande maison familiale du Carrefour de la Lune, dès 1932, elle envisage de faire don de ce parc aux fins d’y construire un stade, un jardin d’enfants et une maison de repos.

Le Conseil Municipal est informé de cette donation dès 1941. Il faudra attendre l’expiration du bail de l’exploitant agricole pour que l’acte officiel soit signé en 1947. Selon la volonté de la bienfaitrice, le terrain de sports portera le nom de Stade Dumesnil-Gondinet en mémoire de son beau-frère. Le stade et le jardin d’enfants sont réalisés rapidement. L’inauguration a lieu en grande pompe en 1951.

L’édification de la maison de retraite est remise à plus tard, la donatrice ayant accordé un délai de 25 ans pour son exécution. Le projet est soumis à Monsieur Sellier, architecte d’arrondissement à Pithiviers en 1955. La question du financement n’était pas facile à résoudre : la dépense engagée pouvait s’évaluer à 150 millions environ !

La première pierre est posée par Mademoiselle Dumesnil elle-même au début de juillet 1957 et dès lors les travaux se poursuivent sans interruption jusqu’à son ouverture le 1er juillet 1959. Conçue avec tout le confort (ascenseur, eau chaude et froide dans toutes les chambres, salles de bains) ce bâtiment offre une vie paisible et exempte de tout souci à ceux qui viennent s’y retirer.

Les 65 chambres de la maison de retraite (à 1-2 et 3 lits) abritent 96 personnes, hommes et femmes. Marguerite Audier en assure la direction. En 1959, exceptée la ville d’Orléans, il n’y a dans le Loiret que deux maisons de retraite similaires, à Neuville-aux-Bois et à Gien.

Louise Dumesnil s’éteint quelques mois plus tard, le 16 mars 1960. Dans son testament, elle charge la commune, en compensation de ses dons, d’entretenir à perpétuité les sépultures des neuf tombes Dumesnil, celles de Bézille, père et fils. L’avenue plantée d’arbres prendra le nom d’Avenue du Parc Louise Dumesnil, la partie du Clos, propriété de la Maison de Retraite devra porter le nom de Parc Saint Roch.

Sources : bulletin municipal 2002, 2006, archives de la mairie, article paru en mars 1961 sur Val de Loire Orléanais.

Rédaction: Annick Tardif