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L’église SAINT-MICHEL

L’église Saint-Michel de Guerfand est une construction en briques de 1826 et 1845, de type classique, petite, mais de proportions très justes, composée d’une nef rectangulaire à un vaisseau, plafonnée, qu’une arcade en cintre surbaissé sépare d’un chœur un peu plus étroit, plafonné de même, et clos par un mur droit qu’ajoure un oculus axial. Un escalier intérieur tournant d’accès au comble occupe l’angle antérieur gauche de la nef.

La paroisse de Guerfand, d’abord indépendante, fut rattachée à celle de Bey, de 1600 à 1728, date à laquelle fut créée celle de Montcoy ; Guerfand lui fut alors rattachée. Paroisse qui fut à nouveau rattachée à celle de Bey jusqu’en 1826. La commune de Guerfand se préoccupa alors de la reconstruction de sa chapelle. Car avant d’être une église, c’était une chapelle. Les plans avaient été dressés dès le 15 mars 1825 par le conducteur des Ponts et Chaussées, Bourgeois. La construction du clocher qui avait été différée, et l’exécution de trois autels furent mises en adjudication en 1845 selon les plans de Ruinet, architecte à Chalon, remaniés par l’architecte Fondet aîné. En 1875 fut passé un marché avec Robert Harteman fils, fondeur de cloches à Urville (Vosges) pour l’achat de la cloche.

L’église a ensuite fait l’objet de travaux réguliers. Olivier Goestchel, maître-verrier à Terrans depuis 1990, créa de nouveaux vitraux. En 2017, d’importants travaux ont été réalisés : les murs et les plafonds ont été restaurés, ainsi que le système électrique. Un mécanisme pour automatiser les cloches selon les heures a été installé. Maintenant la cloche sonne ! La messe, avec bénédiction de l’église et de la cloche par le père Imbert Noaïle, assisté du père Honoré Boudi, a été célébrée le samedi 21 octobre 2017, en présence des autorités civiles qui ont pris en charge la restauration.

Mobilier:

Le maitre-autel d'élévation oblique, en marbre veiné, réalisé en 1845 d’après les plans de l’architecte Fondet aîné, présente un devant d'autel, au relief en laiton, orné de l’Agneau mystique sur le livre aux 7 sceaux. Le tabernacle en chêne d’élévation droite est décoré d’une porte en bronze à décor fondu, en relief, orné du Bon Pasteur. Daté du XVIIIe siècle, il provient de l’ancienne église. Autels secondaires identiques, en marbre et d'élévation droite, surmontés de retables à niche, en stuc peint en blanc, composés de colonnes corinthiennes supportant un entablement. Deux dalles funéraires (chœur et entrée) du XIIIe-XIVe siècle en calcaire beige rosé à croix pattée. Statuaire Deux groupes sculptés en bois polychrome : saint Antoine ermite avec son porc, classé MH en 1982, XVIe, et saint Michel, saint patron, en armure, terrassant le dragon, XVe-XVIe. Vierge de Pitié, XVIe, en calcaire polychrome, classé MH en 1982. Bras-reliquaire du XVIe-XVIIe, en chêne peint, de saint Aubin, évêque, et saint Antoine, abbé, identifiant les reliques logées dans le socle

Extérieur:

La façade est creusée d’une porte en plein cintre, clavé de pierre et sous le pignon, d’un oculus également appareillé ; entre les deux, s’intercale une niche occupée par la statuette de l’Ecce Homo.

Le clocheton de façade, à joli mantelet carré, tapissé d’ardoises et ajouré de baies jumelles, est coiffé d’une mince flèche polygonale d’ardoises, plantée à la section de ses quatre pignons perpendiculaires. La toiture est couverte de tuiles plates et d’ardoises.

L’église de Guerfand est rattachée à la Paroisse de la Sainte Trinité en Bresse