REGARD SUR L'ENSEIGNEEMENT ...

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Regards sur l'éducation : Comment notre système scolaire se compare-t-il à l'international ?

Chaque année, l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) publie son rapport de référence, « Regards sur l'éducation 2025 », qui analyse et compare les systèmes éducatifs des pays développés. Ce rapport nous offre une perspective précieuse sur les grandes tendances mondiales, les défis partagés et la position de la France. Voici les principaux enseignements à retenir pour mieux comprendre l'avenir de nos écoles.

L'enseignement supérieur : un objectif majeur, mais un accès encore inégal

La poursuite d'études supérieures est devenue la norme pour une part croissante de la jeunesse. En moyenne, 48 % des jeunes adultes (25-34 ans) des pays de l'OCDE sont aujourd'hui diplômés de l'enseignement tertiaire (université, écoles, etc.).

Cependant, le rapport met en lumière une inégalité persistante : l'accès à ces études reste fortement influencé par le milieu familial. En moyenne, seuls 26 % des jeunes adultes dont les parents n'ont pas de diplôme du secondaire sont eux-mêmes diplômés du supérieur, contre 70 % de ceux dont au moins un parent est diplômé de l'enseignement tertiaire. Assurer un accès plus équitable pour tous est donc un enjeu crucial pour la mobilité sociale.

Le diplôme : un passeport pour l'emploi et un meilleur salaire

Le rapport confirme avec force que l'obtention d'un diplôme de l'enseignement supérieur reste un investissement très rentable. Au-delà d'une meilleure protection contre le chômage, les bénéfices financiers sont considérables.

En moyenne, les adultes diplômés du tertiaire gagnent 54 % de plus que ceux qui n'ont qu'un diplôme du deuxième cycle du secondaire (équivalent du baccalauréat). Cet avantage salarial s'accentue encore pour les titulaires d'un master ou d'un doctorat, qui perçoivent en moyenne 83 % de plus. Ces chiffres soulignent l'importance de la qualification dans le monde du travail actuel.

Un défi partagé : la pénurie d'enseignants

Un des défis majeurs partagés par de nombreux pays, dont la France, est la pénurie d'enseignants. Cette situation rend le recrutement et la rétention de professeurs qualifiés de plus en plus difficiles.

Le rapport indique qu'en moyenne, près de 7 % des enseignants du secondaire dans la zone OCDE ne sont pas pleinement qualifiés, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas tous les diplômes requis pour leur poste. Le vieillissement du corps enseignant, avec plus d'un tiers des professeurs du primaire et du secondaire âgés de 50 ans ou plus, accentue la pression sur les systèmes éducatifs qui devront massivement renouveler leurs effectifs dans les années à venir.

Vers l'école de demain : quelles compétences à l'heure de l'intelligence artificielle ?

Au-delà des statistiques actuelles, l'OCDE se penche sur l'avenir et s'interroge sur l'impact de l'intelligence artificielle (IA) sur l'éducation. L'IA nous oblige à repenser ce que nos enfants doivent apprendre.

Plutôt que de se concentrer uniquement sur la mémorisation de faits que les machines peuvent traiter instantanément, l'éducation doit de plus en plus viser à développer des compétences spécifiquement humaines : la pensée critique, la créativité, la collaboration et la capacité à résoudre des problèmes complexes. L'objectif est de former des « citoyens compétents » capables de comprendre et d'évaluer l'information technologique et scientifique qui les entoure, pour l'utiliser de manière sûre et éthique.

En conclusion, le rapport de l'OCDE dresse un portrait contrasté, marqué par des progrès notables en matière d'accès aux diplômes mais aussi par des défis persistants comme les inégalités sociales et la gestion des carrières enseignantes. Pour une commune comme la nôtre, investir dans une éducation de qualité, équitable et tournée vers les compétences de demain reste la meilleure garantie pour l'avenir de nos jeunes.