Chapelle Notre Dame de Reugny

La chapelle est située au sud de la commune de Lafeline, non loin de la limite avec Cesset. Elle se trouve à proximité immédiate de la D46 reliant Saint Pourçain à Montmarault, entourée de bâtiments d'une exploitation agricole.
Elle a été construite au XIIe siècle. Elle appartient à un propriétaire privé.

La chapelle Notre-Dame faisait partie d'un petit prieuré des Augustins. Son existence est attestée dès avant 1205, date à laquelle ROBERT, évêque de Clermont, certifia que les moines de « Reugnet » avaient reconnu être sous la garde des ducs de Bourbon.
Le monastère de Reugny occupé par un certain nombre de moines Augustins fut incendié entre 1565 et 1570, durant les guerres de religion, par les huguenots. La chapelle de Reugny, chapelle des moines d’abord et servant en même temps au culte paroissial, échappa à la destruction.

À cette même période précisément, en 1569, Nicolas de Nicolay indique que le prieuré est situé dans un grand bois de hautes futaies et de taillis; le prieuré et le logis sont à cette époque à demi ruinés. Les bâtiments des religieux étaient séparés de l’église par une cour entourée de murs. A l'Ouest, il y avait une tour.
Utilisé par le duc de Bourbon comme relais de chasse, le prieuré ne comptait plus que 3 moines au lieu de 7.
À la révolution, le prieuré etait encore relativement prospère grâce aux revenus de plusieurs fermes, bois et dîmes.

La chapelle est aujourd'hui en ruines. Les murs sont pour l'essentiel conservés (avec des fissures et des parties endommagées). Les toitures de la nef et de l'abside sont en partie crevées par la végétation qui s'est introduite dans le bâtiment.
Parmi les éléments les plus remarquables, il y a des peintures murales vraisemblablement réalisées au cours des 13e, 14e, 15e, 16e siècles. Le portail richement sculpté a été acheté par l'Américain George Blumenthal afin de décorer son appartement parisien. En 1934, lui et sa femme Florence donnent le portail au Cloisters Museum de New York. Cette porte se trouve dans la première pièce du musée et ouvre aujourd'hui sur le cloître de Saint-Michel -de-Cuxa.
L'édifice est inscrit sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en novembre 1994. La protection porte sur les peintures murales.