Les boutons du Lizon

Le passage à la force hydraulique puis à l’hydroélectrique provoque de nouvelles implantations des ateliers le long des rivières puis une industrialisation / spécialisation du territoire. C’est ainsi que le secteur de la rivière du Lizon ou plateau de Lavans-lès-Saint-Claude / Saint-Lupicin se développent au XIXème siècle. L’on y tourne l’ivoire, l’os, la galalithe, s’adaptant en permanence à la demande des clients et aux aléas des approvisionnements en matière première.

La fermeture du marché américain avec la crise économique de 1929, puis l’arrêt des importations de Tchécoslovaquie en 1938, provoquent l’intérêt des entreprises pour la production des boutons. La technique est allemande puis italienne après la guerre 1939 / 1945 et découle toujours du tournage. Le tour rotatif apparaît dans les années 1920. L’injection dans les années 1960 augmente encore la diversité des matières (PVC, polyester, nylon, acétate …). Ainsi, l’activité relève désormais plus de la technologie plastique que du tournage originel. Jusque dans les années 2000, cinq entreprises se consacrent à produire ce bouton jurassien : Kocher, Simon Lahu et Meynier et Fils à Lavans-lès-Saint-Claude, Tacchini à Saint-Claude et Brochot Frères à Pont-de-Poitte.