Église Notre-Dame de la Drèche

Ce nom émane du dialecte albigeois : « Nostro Damo de la Dresto », Notre dame de la Côte Droite c’est-à-dire le chemin droit et raide pour y accéder. De vieux actes du XVIIIe siècle l’appellent « Beata Maria de Dextera ».

Au XIIe siècle, une statue de la Vierge fut découverte dans les pacages. Le propriétaire du champ fit bâtir un sanctuaire pour l’abriter. Un acte de 1185 la donne comme église paroissiale, reconstruite au XIIIe siècle après un accord entre l’évêque d’Albi et les seigneurs de Castelnau de Levis et de Lescure.
Chacun d’entre-eux avait sa propre entrée dans l’église. La particularité de cette église est d’être à la jonction de ces trois communes.

L’affluence des foules accourues en pèlerinage est attestée dès 1468, au temps du cardinal Jouffroy, évêque d’Albi. La renaissance catholique qui marqua la règne de Louis XIII raviva la dévotion des pèlerins de la Drèche. L’église a été reconstruite en brique rose par l’architecte Bodin-Legendre en 1859, sur le modèle de la cathédrale Saint-Cécile d’Albi.

De style gothique, elle a également la forme d’une forteresse. Les peintures intérieures ont été réalisées par le père Léon Valette d’après les cartons du peintre toulousain Bernard Benezeth.

Les frères du tiers-ordre régulier de Saint-François sont chargés d’en assurer la cure. L’Église a été classée monument historique en 1995.