Forge de Montagney

Le haut-fourneau se visite gratuitement en saison estivale tous les jeudis de 16h à 17h30 environ de mi-juin à la fin du mois d'août, le 3ème dimanche (de 10h à 12h et de 14 h à 18 h) de septembre lors des Journées du Patrimoine ou sur rendez-vous préalable auprès de l'association des Amis de La Forge de Montagney ou de l'Office de Tourisme.
Le rendez-vous est fixé sur le parking du sentier de découverte à l'entrée du bois.

Un sentier de découverte d'environ 1 km intitulé "du minerai aux boulets" a été aménagé de panneaux d'explication retraçant l'histoire du site.
Pour enrichir ce site touristique, une maison de charbonniers a été construite en 2009 ainsi qu'un four à pain en terre abrité par une cabane. Ce dernier est en général allumé le dimanche des Journées du Patrimoine.
Le printemps 2013 a vu la réfection totale du toit du bâtiment du Haut-Fourneau.
Départ du parking. Parcours libre, suivre les flèches.

Situé sur la rive droite de l’Ognon, entre Rougemont dans le Doubs et Montbozon en Haute-Saône, le haut fourneau de Montagney a débuté son activité à la fin du XVIIe siècle. Successivement propriété des Choiseul la Baume, la Baume Montrevel, Grammont, Mérode, il est amodié à des maîtres de forge dont la célèbre famille Gauthier. Joseph Gauthier sera surnommé le Napoléon des Forges, Clarisse Gauthier-Vigoureux et Clarisse Gauthier-Coignet, nées à Montagney, seront des fouriéristes et féministes engagées.
Le haut fourneau utilisait du minerai «en grain» provenant des villages environnants et du minerai «en roche» des mines de Battenans et Rougemontot. La Forge fabrique essentiellement des boulets de canon. Vers 1810, le Marquis de Grammont remet l’ensemble à neuf. Avec une chute de 2m 80, le barrage devient le plus haut sur l’Ognon et la production atteindra 800 tonnes de fonte en 1834. À son apogée en 1840, la Forge emploiera jusqu’à 84 ouvriers avant son déclin et sa conversion en moulin et huilerie vers 1850.
Classé Monument historique, le haut fourneau est remarquablement bien conservé. Son architecture présente une très grande similitude avec des gravures de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Une collection de fourneaux en fonte de Franche-Comté est exposée dans la maison des ouvriers. L’ensemble constitue un témoignage intéressant de la métallurgie des XVIIIe et XIXe siècles : techniques, productions, métiers, aspect social…