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Neuillé est un village rural au charme authentique. Sa campagne maraîchère, arrosée par le Suzon, jouxte les grands bois qui couronnent tout le nord du canton d’Allonnes. D'élégantes demeures comme le château de Salvert et le château du Goupillon côtoient un patrimoine plus modeste mais tout aussi intéressant : lavoirs, ancien moulin, châtaignier millénaire…

Le nom de Neuillé vient du latin novalia et peut se traduire par « terre nouvellement défrichées ». En 644, Clovis II détache la terre de Neuillé de son domaine royal pour en faire don à l'abbaye Saint-Serge qu'il vient de fonder à Angers. 

Au Moyen-âge, le fief de Neuillé se compose de plusieurs châtellenies, dont l’une dépend du château de Saumur. Il ne reste aucun vestige du château fort médiéval, ni du prieuré de l’abbaye de Bourgueil établit au lieu-dit « La Roche aux Moines ». 

Les habitants de Neuillé commencent à creuser le sous-sol probablement dès les VIIème-VIIIème siècles. Les souterrains-refuges leur permettent ainsi d’échapper aux exactions commises par les bandes de pillards et autres envahisseurs qui sévissaient régulièrement dans la région. 

Un ancien souterrain-refuge, appelé autrefois « Boutifol », est plus connu de nos jours sous le nom de « Cave au Diable ». En effet, une grille surmontée d’une tête de démon grimaçante a été installée à l’entrée de cette cavité vers la fin du XIXème siècle. Dans le même temps, une mystérieuse confrérie a fait aménager l’une des salles souterraines avec table, tabourets et lustre en ferronnerie...

Avec son foisonnement de sculptures, tourelles, créneaux et mâchicoulis, Salvert ressemble à un véritable château de contes de fée. Dans les années 1860, les propriétaires du logis avaient en effet chargé l’architecte saumurois Couët d’en faire le château le plus gothique et le plus sculpté de la province. L’ancien manoir seigneurial du XVIème siècle et son aile du XVIIIème siècle ont ainsi été habillés d’un riche décor néo-gothique, conférant une remarquable unité de style à l’ensemble. 

Près du château du Goupillon (XIXème s.), se dresse le châtaignier millénaire du Brûlis. Du haut de ses 12 mètres, il est l’un des plus imposants de France et servit de modèle au cartonnier Elie Grékoff. La foudre s’est abattue sur lui pendant la seconde guerre mondiale, faisant littéralement exploser ses deux plus grosses branches.

L’activité économique du village a longtemps été liée à l’extraction de la pierre de tuffeau. Les longues galeries des carrières ont ensuite servi, jusqu’à une époque récente, à la culture du champignon de Paris. Aujourd’hui, l’agriculture est essentiellement maraîchère, avec notamment la culture de l’asperge. Certaines exploitations se consacrent aussi à la production de semences.

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