PRÉSENTATION DE LA COMMUNE

Historique


L'histoire est un grand voyage qui permet de remonter le temps et de se promener à travers les siècles.


Plesder : Les origines

Certes, les documents manquent, toutefois, Plesder est une commune très ancienne. La toponymie de Plesder révèle qu’à l’origine la paroisse a dû être une petite ou moyenne implantation bretonne fondée par des émigrés au VIᵉ Siècle. Le nom comprend le radical « plé » qui désigne une communauté de fidèles faisant ainsi référence à une organisation religieuse, et rendrait hommage au saint breton Eder ou Edern.

Les historiens ont constaté que les paroisses primitives occupaient généralement des plateaux ou des portions de plateau, cernés par des accidents géographiques essentiellement des vallées, ce qui est précisément le cas de Plesder, installée sur un plateau qui domine Saint Domineuc et Trévérien, au-delà d’Evran, la vallée du Linon où coule également paisiblement, depuis 2 siècles, le canal d’Ille et Rance.

Les paroisses primitives avaient une étendue variable et il semble, en se référant aux sources historiques religieuses, qu’à l’origine la paroisse primitive de Plesder comprenait aussi une partie du nord-est de la commune d’Evran, y compris Saint Judoce et Les Champs Géraux. La paroisse primitive de Plesder fut sans aucun doute démembrée à la suite d’un accroissement important de la population, augmentation liée à l’extension des terres cultivables.

Jusqu’à la Révolution de 1789, Plesder fit partie de l’évêché de Dol de Bretagne et de la seigneurie de Châteauneuf et dépendait en outre de la sénéchaussée de Dinan. La paroisse vécut sous un gouvernement féodal. À cette lointaine époque, la région était couverte de nombreuses forêts et landes. Le bourg et ses alentours, c’est-à-dire les villages (celui de la Touche Pichard existait déjà en 1251) constituaient les principaux centres habités. La Buharaye, le Prémorel, la Chesnaye, la Colombière, ainsi que les maisons nobles de Loisellerie et de Beaulieu, constituaient les principales terres de la paroisse à cette époque.

La Révolution de 1789 réaménagea le territoire français sur le plan administratif et assez curieusement Plesder fut rattachée au canton de Miniac-Morvan. Son rattachement au canton de Saint-Pierre-de‑Plesguen intervint le 26 février 1791. Par la loi du 28 Pluviôse an VIII, 6 arrondissements étaient institués en Ille-et-Vilaine, les municipalités de canton étaient supprimées et les pouvoirs municipaux rendus aux communes. Le canton de Tinténiac engloba les 10 communes qui le constituaient, dont Plesder, jusqu’à la fusion en 2014 des cantons de Combourg et Tinténiac.

Plesder : Place des grands hommes

Le comte Louis de Lorgeril, domicilié au château de la Motte-Beaumanoir, prit ses fonctions de maire le 5 septembre 1815. Quelques jours avant, Plesder avait célébré dans l’avenue de la Motte-Beaumanoir, la « rabine ombragée », qui partait du bourg de Plesder conduisant au château, à l’initiative de Louis de Lorgeril, la Saint‑Louis, le 25 août, la fête de la royauté retrouvée. C’est ce jour-là qu’eut lieu le premier comice agricole, fête de l’agriculture, premier comice breton et français. 

Plesder est donc le berceau des comices agricoles, première fête populaire locale, qui fut le point de départ de l’élan agricole et de la régénération de l’agriculture bretonne, qui se manifestèrent tout au long du XIXᵉ Siècle.

Louis de Lorgeril, maire de Plesder de 1815 à 1821, puis maire de Rennes de 1821 à 1830, député d’Ille-et-Vilaine de 1828 à 1830, agronome visionnaire, pionnier en milieu rural et agricole.
 

Un grand merci à Monsieur Christian JOUQUAND, pour les recherches sur l'histoire de Plesder.