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La Stèle du Groupe Lorraine

Le 18 juin 1940, une poignée d’aviateurs décide de rejoindre le général de Gaulle en Angleterre. Pilotes et mécaniciens deviennent les premiers éléments des Forces aériennes françaises libres. Les unités se structurent et donnent naissance à de grandes formations. Le général Martial Valin donne des noms de provinces françaises aux unités aériennes françaises libres, les escadrilles qui les forment reçoivent des noms de villes.

Baptisé à Damas en Syrie le 24 septembre 1941, LE LORRAINE, est composé des deux escadrilles « METZ » et « NANCY ». Equipé de  Blenheim, LE LORRAINE dispose de la logistique de la Royal Air Force, et multiplie les missions au-dessus de la Libye, de novembre à décembre 1941. En janvier 1942, les deux escadrilles se séparent et deviennent autonomes. Le 7 avril 1943, reconstitution du groupe de Bombardement LORRAINE, rattaché à la RAF en tant que 342nd Squadron. 

Ces deux escadrilles sont dotées de Boston. Sous le commandement de Michel Fourquet, LE LORRAINE  se spécialise, au printemps 1944, dans le bombardement de nuit. Lors du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944 à six heures du matin, le groupe réalise, à basse altitude, un écran de fumée destiné à protéger la flotte alliée des bombardements allemands. L’opération « Smoke Screen » est un succès.

Le 17 octobre 1944, LE LORRAINE est le premier escadron à atterrir sur l’aérodrome de Vitry en Artois, tout juste évacué par les Allemands, C’est à partir de cet aérodrome qu’il accomplit encore de nombreuses missions. Après la rupture du front, cette unité participe à toutes les opérations qui marquent l’avance des alliés : bataille des Ardennes, Arnhem, destruction des ponts sur le Rhin. Au début de 1945, équipé de bombardiers américains B25 Mitchell, le groupe s’installe aux Pays-Bas, d’où il effectue sa dernière mission de guerre le 2 mai 1945.

LE LORRAINE  a réalisé 3 275 sorties, au cours desquelles il a largué 2 451 tonnes de bombes sur les puissances de l’axe. Le bilan humain et matériel est lourd, on l’évalue à 108 morts, soit plus de deux fois l’effectif du groupe, 41 blessés, 19 prisonniers et 27 aéronefs perdus en combat aérien.