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Eglise Saint Jacques

L’ÉGLISE DE PUYLAGARDE

L’église de Puylagarde est déjà mentionnée en 1276. Une sentence rendue en 1276 contre M. Bernard Del Pech, recteur de Puylagarde, maintint le commandeur de Lacapelle, Huc de Saintes, dans la possession des dîmes des églises de Lugan et de Puylagarde.

L’église devint chef d’un prieuré au 14e siècle. Il en est question dans un acte de l’année 1340, reçu par Arnaud de Besse, notaire, dans lequel, le prieur de La Ramière se plaint de ce que Pierre Gache, bayle royal de Caylus, a mis sous la main du roi un certain âne employé au four (deputatum ad usum forni) du prieuré de Puylagarde et de ce qu’il s’est emparé des biens de Vialars, appartenant au prieuré de La Ramière et l’a mis aussi sous la main du roi. Par suite, il assigne le bayle devant le sénéchal de Périgord et de Quercy.

Guillaume de La Roque (de Ruppe), archidiacre de Tornesio, prieur de Puylagarde, arrenta le 17 août 1417, devant Gorret, notaire, les dîmes du prieuré, moyennant 40 livres, pour deux ans. Un pareil arrentement fut fait le 7 juin 1682 pour quatre années, par noble Nicolas de Pouzargues, archidiacre de Tournes, prieur de Puylagarde, moyennant la somme de 4100 livres.

François Moulenq – Documents historiques sur le Tarn-et-Garonne. 1881.

Vers 1382, Ratier de Belfort livra Puylagarde aux Anglais commandés par Bertucat d’Albret. Mais ils ne purent ou n’osèrent s’emparer du fort et de l’église qui en faisait partie et où la plupart des habitants s’étaient enfermés. Ils craignaient sans doute de déplaire au comte d’Armagnac, leur allié secret, qui en avait donné le commandement au baron de Cla…, l’un de ses capitaines.

(Archives de la mairie de Puylagarde – Enquête faite en septembre 1388

par Jacques Symonis, notaire, à ce commis par l’Official de Cahors).

Communication de Firmin Galabert à la Société d’Archéologie.

Pendant les périodes troublées, la tour-clocher servait de refuge comme la tour du château.Ainsi lorsque les habitants durent se protéger contre les Routiers, ils se retirèrent dans la tour-clocher et dans l’espace compris entre les voûtes et le toit. On montait à cet espace par un escalier étroit ménagé dans l’épaisseur du mur. Cet escalier commençait à un niveau supérieur au sol de l’église.

On y accédait par une échelle en bois qu’on retirait dans l’escalier après le dernier passage.L’église fut détruite au 15e siècle comme la plupart des églises rurales de la contrée.Certaines parties de l’ancienne église, appartenant au 13e siècle, durent toutefois être conservées.Elle fut reconstruite vers la fin de ce siècle sur le même emplacement. La construction des chapelles latérales date de cette époque. La voûte couvrant la première travée de la nef s’écroula le jour du jeudi-saint 1722.

(Archives de la mairie de Puylagarde).

Elle fut remise, peu de temps après, dans l’état où nous la voyons aujourd’hui.

François Moulenq – Documents historiques sur le Tarn-et-Garonne t. 2 p. 368-369. 1881.

Les églises de Puylagarde et de Saint-Projet remontent à peu près à la même époque, la fin du 15e siècle.

Elles présentent des caractères analogues : tour carrée, chevet droit, corniche soutenue par des consoles, nef accompagnée de chapelles latérales, entrée sur le côté.A Puylagarde, la travée du chœur est plus ancienne que celles qui forment la nef et dont la voûte, refaite depuis, s’est écroulée le jeudi-saint 1722.

Bulletin de la Société d’Archéologie de Tarn-et-Garonne – 1880 t.8 p.330.

En 1521, François Gourdon de Penne, châtelain de Cénevières et seigneur de Limogne profitait de son titre de Commissaire du roi pour vexer ses voisins. Sous le motif que les gens du prieuré de La Ramière résistaient à ses vexations, il vint à La Ramière et fit tout saisir. Il fit prendre aussi les blés de la chapellenie de Puylagarde.

(Document trouvé à Montpezat du Quercy)

Le presbytère a été construit en 1685 par M. Carles curé de Puylagarde, à ses frais.

(D’après le registre des délibérations de la Fabrique p. 117 – Archives paroissiales)