Eglise de Chouday

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Origine du nom de la commune

C’est seulement à partir de 1212 que CHOUDAY apparaît dans les ouvrages sous le nom de « Ecclésia de Chodai ».

En 1267, le nom est devenu « Parrochia de Chouday », puis « Mémus de Chodayo » en 1332, et enfin en 1461 : « Choday ». Il ne restait qu’à ajouter le « u » pour obtenir le nom actuel, ce qui fut fait vers les années 1630, semble-t-il.

Depuis ses origines, CHOUDAY n’a subi aucune modification de son territoire.

L'église

L'église est classée Monument Historique le 19 août 1914. Église du Xlle siècle, remaniée au XVe siècle. L' intérieur est composé d'un chœur et d'une nef unique sans transept.

Le Chœur est  repris au XVe siècle, mais quelques restes de l'Église romane, entre autres, une colonne engagée dans un mur septentrional et surmontée d'un très beau chapiteau à figures, représentant un personnage tenant dans les mains deux chimères placées dos à dos. C'est un très beau spécimen de l'art du Mie siècle.

Nef voûtée en charpente avec bois, moulures du XIV' et XV'.

Les facades de l'église :

Remarquable façade, construite en grand appareil et divisée en trois registres horizontaux.

  • Premier registre : (inférieur) placé contre un bahut amorti par un glacis et formant avant corps. Il contient une porte en plein cintre, accotée de deux fausses portes de même forme. Cette porte centrale est surmontée d'une archivolte, formée d'un rang de claveaux, bordé de pointes de diamant et d'un gros tore sur lequel sont gravées des dents de scie. Le tympan plein et uni s'appuie sur un linteau (en bâtière). Les pieds droits consistent en deux colonnes jumelles de diamètre inégal, aux bases en forme de talus et surmontées de chapiteaux aux tailloirs ornés de calles ou autres motifs. Les chapiteaux sont décorés de sculptures diverses. Au Sud, sur la grosse colonne, on voit deux masques aux angles et des palmettes gravées contre la corbeille. Sur la petite colonne, un ange aux ailes déployées et un serpent (peut-être la scène du paradis terrestre). Au Nord, sur les deux colonnes, des personnages tenant des chiens par la patte et la queue (peut-être des scènes de chasse).
  • Deuxième registre : quatre contreforts, de section rectangulaire, reposant sur le glacis du bahut en épaulant cette partie de la façade qui est coupée par une élégante corniche, composée de petits arcs en plein cintre, reposant sur des médaillons à personnages ou à copeaux. Au centre, une fenêtre en plein cintre est surmontée d'une archivolte ornée qui se prolonge en cordon. Enfin, la partie supérieure du registre est délimitée par une autre corniche du même type que la précédente.
  • Troisième registre : consiste en un pignon nu, surmonté d'un clocher dont l'escalier est revêtu de menuiseries de couleur et d'un écriteau où sont gravées en relief les armes des maisons de Messieurs BARATON d'ARTHuis. Cet ouvrage de décoration a été fait par des libéralités de mon dit Sieur BARATON, en conséquence de son testament, d'après le curé ROUGNOUX de CHOUDAY.

Le mobilier de l'église

Intéressante cuve baptismale en pierre de la fin du XIII' siècle, de forme polygonale, ornée aux angles de têtes et de trèfles.

Pierre tombale armoriée, du XVIIIème siècle de Philippe Aimable BARATON d'ARTHUYS, Seigneur de CHOUDAY, mort en 1777, le 17 juin. L'Église a 37 mètres de long sur 9 mètres de large".

La Cloche

Celle-ci est née en 1514, pèse 168 kg et mesure 66 cm de diamètre. Elle avait une sœur qui durant la Révolution française, a disparu pour être fondue, comme 100 000 autres, afin de frapper les sous et les canons de la République.

Pourtant les villageois de Chouday avaient tout mis en œuvre pour la conserver.

« Effectivement, la population choudayienne avait eu connaissance que le gouvernement récoltait toutes les 2ème cloche. Pour éviter cette récolte, ils l’avaient démontée du clocher et cachée dans le cimetière qui touchait alors l’église, dans une touffe d’herbe. Elle y resta jusqu’à la fin de la Révolution. Croyant que le calme était revenu, les villageois la remontèrent à sa place. Hélas ! Un délégué du gouvernement passa et emmena à tout jamais cette cloche qui avait résisté aux vicissitudes de la Révolution. »

Elle a été remplacée par une autre en 1885.

Beaucoup de cloches ont reçu un prénom lors de leur bénédiction, elles étaient considérées comme des entités à part entière. Nous n'avons malheureusement pas retrouvé de traces du nom de la nôtre. Donc, nous avons pensé que nous pourrions profiter de cette occasion pour lui en attribuer un « Colombe ».