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MONUMENT DU PÈRE LE TEXIER

QUI ÉTAIT LE PÈRE LE TEXIER ?

Mathurin Le Texier est né le 30 avr il 1849 à Pontivy, dans le quartier de Saint-Niel (qui depuis 44 ans n’est déjà plus en Noyal). Il est le fils de Joseph Le Texier et de Marie-Françoise Jéhanno. Mathurin Le Texier s’engage en tant que volontaire pendant la guerre de 1870-1871 qui oppose la France à la totalité des états allemands.

En 1873, il est ordonné prêtre. Il débute sa carrière sacerdotale comme vicaire à Pluvigner et la poursuit comme chapelain à Sainte-Anne d’Auray.

En 1886, à 37 ans, Mathurin Le Texier débute un noviciat de jésuite en Angleterre.

Il a écrit huit cantiques qui ont été publiés.

Il achève son sacerdoce d’une manière insolite. En effet, à la déclaration du conflit de 1914, il s’engage aussitôt pour la durée de la guerre en qualité d’aumônier au 35e régiment d’artillerie. Il a alors 65 ans.

Sa conduite au front est brillante. Il est d’ailleurs cité à deux reprises à l’ordre de l’armée, en juin 1915 et en octobre 1916, est fait chevalier de la légion d’honneur à titre militaire.

Le 27 mai 1918, il est blessé grièvement à la cuisse gauche. Sa plaie s’infecte et il décède le 12 août 1918.
Les Noyalais lui élèveront une statue. Réalisée par le sculpteur Bozec de Mellionnec. Elle a été inaugurée le 30 juillet 1933, à l’occasion du congrès du Bleun-Brug vannetais qui se tient ce jour-là à Noyal-Pontivy (cette association défendait la foi, la langue et les traditions bretonnes).

LE PÈRE LE TEXIER ÉTAIT-IL GAUCHER ?

C’est en 1933, à l’occasion du Bleun-Brug de Noyal que le bouillant vicaire, l’abbé Kervégant, décida d’ériger sa statue de granit dans le jardin où il se trouve toujours.

Pour cela il alla trouver un sculpteur de Mellionnec (22) qui se mit aussitôt à l’ouvrage. Mais voilà qu’au cours du travail, le bras droit qui supportait la croix se brisa. M. Bozec ouvrier consciencieux, s’apprêtait à tout recommencer “ Pas question, cria l’abbé Kervégant, il faut que la statue soit prête pour la fête du 30 juillet.”

M. Bozec navré, continua donc à manier ses burins, en plaçant cette fois la croix dressée et collée à l’oreille, dans la main gauche... Et voilà comment, pour des siècles, le Père Le Texier est devenu gaucher dans son pays natal

Bulletin communal de décembre 1989-n°8

Une rue du bourg, bordant l’espace Père Le Texier, porte également son nom.