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Lavoir

LIEU

Longtemps la lessive s’est faite au bord d’un cours d’eau, sur une pierre inclinée ou une simple planche et sans abri.

La construction des lavoirs s’est généralisée au milieu du XIXe siècle grâce notamment à la loi du 3 février 1851 qui offre aux communes un crédit leur permettant d’édifier un lavoir public couvert.

A La Ferrière, le projet de construction d’un lavoir a fait l’objet de plusieurs devis en 1853 et 1854.

D’après les archives, le 21 décembre 1855, l’agent-voyer (inspecteur des chemins) du canton de Neuvy-le-Roi, M. Cochard, s’est rendu à La Ferrière où en compagnie de M. Vétillard, Maire de La Ferrière, et de M. Bossay, adjoint, il a procédé à la visite, la vérification et la réception définitive des travaux pour la construction d’un lavoir public. Les travaux ont été réalisés par M. Pillault, d’après un devis de 881,15 francs.

Construit en « moellons durs du pays » liés grâce à un mortier de chaux hydraulique et « en pierres de taille » (chaînages d’angles, encadrement de la porte), le lavoir est couvert d’un toit à deux pans et est alimenté par les eaux de la Dême.

Le lavoir est l’endroit où les femmes se retrouvaient pour faire la lessive, mais également où elles échangeaient des nouvelles et parfois noircissaient des réputations tout en blanchissant leur linge ! Après avoir été bouilli à la maison, le linge était transporté au lavoir, puis battu et rincé à grande eau.

Certains lavoirs, comme celui de La Ferrière étaient équipés d’une cheminée pour produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge. Agenouillées dans une caissette en bois, penchées sur l’eau, les femmes frappaient à l’aide de leurs battoirs sur les draps et les vêtements.

L'utilisation des lavoirs a été progressivement abandonnée à partir du milieu du XXe siècle avec le développement des machines à laver. Ils sont depuis quelques années restaurés et entretenus par les municipalités ou les associations afin de conserver un élément du patrimoine local.

Situé à la sortie du bourg, sur la route de Marray, il a fait l’objet d’une restauration par des bénévoles de la commune en 2004.