L’église Saint-Étienne de Monthodon

L’église a été bâtie sur instance de l’évêque de Paris Renaud de Vendôme. Elle est placée sous le vocable de saint Étienne, elle date des XIème et XIIème siècles. L’église Saint-Étienne montre quelques éléments du XIIe siècle en particulier la base des murs de la nef et le portail à archivoltes orné de têtes de clous. Le portail de la façade est typique de l’art roman. Le mur sud présente d’étroites baies en plein cintre murées, vestige de l’église primitive.

Le sanctuaire a été presque entièrement reconstruit au XVe siècle (chœur à chevet plat ajouré de baies flamboyantes).

Dans le croisillon nord du transept, est aménagée au XVIe siècle une chapelle que l’on appelait la chapelle du Rosaire. Elle est couverte d’une voûte sur huit nervures. Cette chapelle était rattachée à une confrérie du même nom. Elle avait en 1789 un revenu de 900 livres. Une métairie nommée La Mélanderie lui appartenait.

La cure possédait la métairie du Grand Monthodon.

Des vitraux ornent ces baies. Certains datent du XIXe siècle, d’autres du XXe siècle.

Dans le chœur, l’église conserve une remarquable Vierge à l’Enfant du XVe siècle (ou avant…), classée monument historique en 1921. La statue est placée sur un socle posé sur l’ancien autel en pierre brute daté de 1736 et de 1872.

Sculptée dans la pierre, elle porte des traces de polychromie. Portant l’enfant Jésus assis sur son genou gauche, elle est couronnée, parce qu’elle est Reine du ciel. Elle écrase du pied un serpent (le Mal) à tête monstrueuse. Son poing droit, posé sur son genou, est fermé. Elle devait tenir une rose (fleur de la vierge), une fleur de lys (symbole de pureté), peut-être un crucifix (annonce de la Passion).

L’Enfant Jésus, assis sur le genou gauche de la vierge, tient dans la main gauche un globe (symbolisant le cosmos) ou une pomme (représentant le péché originel). Son avant-bras droit est cassé, on peut penser qu’il faisait le signe de la paix (main fermée, index et majeur tendus). Son visage est sévère, et la sculpture est assez grossière parce qu’à l’origine, elle était recouverte de stuc (plâtre très dur qui adoucit les surfaces) et polychromée (notamment en bleu, couleur de la Vierge).

Elle aurait été retrouvée dans le mur du cimetière. Elle y aurait été cachée être protégée de la destruction (époque révolutionnaire ?). Elle est aujourd’hui posée sur l’ancien autel de pierre daté de 1736 et 1872.

Elle est classée monument historique depuis 1921.

La paroisse de Monthodon dépendait de l’abbaye de la Trinité de Vendôme.

L’église Saint-Étienne était complétée d’un prieuré, confiée à un prêtre de l’Oratoire, qui existe en 1727. Il était situé en contrebas de l’église, de l’autre côté de la rue.