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Bords de Sèvre

La commune de Saint-Jean-de-Liversay se situe sur la rive gauche de la Sèvre Niortaise. Elle est délimitée au nord par le fleuve (qui la sépare des communes vendéennes de L'Île-d'Elle et Vix), à l'ouest par la commune de Marans, au sud par celles de Nuaillé-d'Aunis, Saint-Sauveur-d'Aunis et Ferrières, à l'est par Saint-Cyr-du-Doret et Taugon. Son vaste territoire, d'une superficie de 42,40 kilomètres carrés, ne présente toutefois que 3,75 kilomètres de rives (en ligne droite) le long de la Sèvre Niortaise (un chiffre qui monte cependant à 6,5 kilomètres en suivant les méandres du fleuve). Le territoire communal s'étire en fait jusqu'à 10 kilomètres à l'intérieur des terres, pour seulement 5 kilomètres de large environ.

Saint-Jean-de-Liversay est en fait la seule commune riveraine de la Sèvre Niortaise à comprendre non pas une ancienne île ou presqu'île du golfe des Pictons, mais une véritable portion du plateau calcaire d'Aunis. Au sud, aux confins de Nuaillé-d'Aunis et Saint-Sauveur-d'Aunis, ce vaste plateau agricole culmine à 38 mètres d'altitude, à la butte des Moindreaux. Il s'abaisse ensuite rapidement en direction des hameaux de Sourdon, Luché et Normandie. Etablis sur ses bordures, ceux-ci surplombent des marais inondables, cantonnés, à l'ouest, derrière la digue de Santenay. Le bourg lui-même s'est développé au milieu du plateau qui, ici, ne présente plus qu'une dizaine de mètres d'altitude. Au nord-est, le hameau de Choupeau est lui aussi situé à la limite entre plateau et marais, tout comme les différentes fermes isolées qui s'égrainent sur ou tout autour du plateau (l'Angle Giraud, la Grande et la Petite Porcheresse, Bel-Air, Fombrune, la Goronnière...). Au terme d'une vaste plaine agricole à peine vallonnée, le hameau de Thairé-le-Fagnoux est le dernier établi sur les terres hautes, à l'extrémité d'une courte presqu'île. Une autre presqu'île prend naissance à l'ouest du plateau, près de la Pichonnière ; c'est sur elle qu'est établie la ville de Marans.

Tout autour de ce plateau, au nord de la digue de Santenay, d'une part, et du hameau de Choupeau, d'autre part, les marais ont été desséchés au 17e siècle. D'une altitude de 2 voire 3 mètres, lls présentent là aussi un paysage agricole très ouvert, sillonné toutefois de fossés et de canaux secondaires imperceptibles à l'horizon. Ce réseau converge vers le canal de la Banche qui transperce d'est en ouest le tiers nord de la commune pour acheminer l'eau collectée vers l'ouest, vers la mer. Ce principal canal évacuateur traverse les terres hautes (ou banche, qui lui a donné son nom) juste au sud de Thairé-le-Fagnoux. Les marais desséchés se poursuivent au nord du canal de la Banche, en direction de Cigogne d'une part, de la Marnerie et de l'Ormeau d'autre part. La longue digue qui prend appui sur l'îlot de Cigogne et sur la presqu'île de Thairé-le-Fagnoux, pour continuer ensuite vers le nord et serpenter parallèlement aux méandres de la Sèvre Niortaise, protège ces marais desséchés de l'inondation.

Au-delà, les marais mouillés en bordure immédiate du fleuve sont, eux, directement soumis à ce risque. Aujourd'hui exploités en larges parcelles, ils sont encore entrecoupés de quelques fossés, haies et routes d'eau, la principale étant celle qui relie la Sèvre à Thairé-le-Fagnoux. La Sèvre Niortaise, le long de laquelle s'égrainent maisons et anciennes fermes, depuis l'Anneroy jusqu'à l'Eperon, observe quelques contours. Les principaux sont celui de la Carpe, qui forme une île avec le canal de redressement de Digolet, et celui de Burgane qui fait face à l'île de Charrouin.

Auteur(s)Suire YannisCopyrights(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Centre vendéen de recherches historiques