L'église
HORAIRES
Mercredi ( 09:00 - 19:00 )
Vendredi ( 09:00 - 19:00 )
Samedi ( 09:00 - 19:00 )
Dimanche ( 09:00 - 19:00 )
Le bourg, qui au XVIIIe siècle, ne compte qu’une quinzaine de maisons groupées autour de l’église, prend sa forme actuelle au XIXe siècle et se développe grâce à la prospérité économique apportée par l’exploitation des pins maritimes, entre le milieu XIXe siècle et la Seconde Guerre mondiale. C’est un bourg industriel de 2000 habitants, desservi par les Chemins de Fer Economiques.
La commune possède également un réseau de domaines agricoles.
Au XXe siècle, la commune connaît une période difficile avec l’arrêt de l’exploitation de la résine vers 1960, la fermeture des ateliers de réparation des chemins de fer en 1978 et la disparition progressive des industries traditionnelles. Le développement reprend avec l’implantation de nouvelles industries dans la transformation du bois et des produits agricoles.
Aujourd’hui, Saint-Symphorien est une des communes du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne.
L’église
(Inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques)
La paroisse de Saint-Symphorien est citée dès le XIIIe siècle ; elle fait partie de l’archiprêtré de Cernès et est rattachée à l’évêché de Bordeaux. Le territoire de la paroisse est également sous l’autorité des seigneurs d’Albret.
Cette église de style gothique est constituée d’une abside polygonale, une nef centrale et deux bas-côtés. La nef centrale est couverte de voûtes d’ogives quadripartites, tandis que des voûtes sexpartites sont jetées sur les collatéraux.
Sur un contrefort massif de la chapelle sud, des armoiries écartelées, aujourd’hui presque effacées, font référence aux familles de France et d’Albret. Il s’agit peut-être de celles d’Albret, évêque de Bazas entre 1504 et 1520, qui aurait contribué à la construction de l’église au début du XVIe siècle. Au milieu du XIXe siècle, les bas-côtés sont prolongés vers l’est pour former deux collatéraux, dont la dernière travée est voûtée par des ogives à six branches, d’une manière identique à celle des bas-côtés.
La façade est également refaite vers la fin du XIXe siècle. Le clocher abrite trois cloches.
Les clefs de voûtes historiées méritent une attention particulière, sont reconnaissables, entre autres, le Christ et Sainte Catherine. Sur la clef de la croisée du transept, Saint Antoine ermite peut être identifié grâce à la présence de son bâton en forme de tau et de son animal familier, le cochon. Une autre clef, dans le collatéral nord, est ornée du même personnage. Dans l’église, une confrérie était placée sous la protection de ce saint.
L’église a conservé une grande partie du mobilier dont elle a été progressivement dotée au cours du XIXe siècle, période de prospérité pour la région.
En 1858, selon un document conservé dans les archives municipales, trois vitraux ont été installés dans les baies de l’abside, sans doute modifiées pour la circonstance. Celui du centre porte les armes du Cardinal Donnet, qui en est le donateur, comme cela a été le cas dans de nombreuses églises girondines. Le vitrail de la baie sud, aux couleurs éclatantes, met en valeur le thème de la Sainte Famille (300 x 100 cm), avec Joseph à gauche, Marie et l’Enfant à droite.
Les deux vitraux situés de chaque côté de la façade, fortement endommagés par l’explosion d’un dépôt de munitions allemand en 1944 ont dû être entièrement remplacés en 1949. Ce sont maintenant des vitraux en dalles de verre enchâssés dans du ciment, technique mise au point en 1929 par Jean Gaudin et Jules Albertini surtout utilisée pendant les années 1950, mais assez rapidement abandonnée compte tenu du poids des ensembles. S’inspirant de la technique de la mosaïque, elle a permis la production de vitraux abstraits, parfois signés par des peintres de renom.
L’église conserve une belle statue de Saint Symphorien (Première moitié du XIXe siècle, terre cuite de 120 cm de haut), à gauche de l’entrée, saint titulaire de l’église, qui a donné son nom au village. Il est fêté le 22 août, ce qui correspond à la fête du village. Cette statue de style classique représente Symphorien vêtu à la romaine, avec des sandales à lanières. Par la suite, cette œuvre a été peinte en blanc à l’aide d’une solution de chaux, probablement dans le but d’imiter une statue en plâtre.
A droite, une statue de Saint Joseph patron des ouvriers, en terre cuite également, date de la même période.
L’ancien cimetière se trouvait sur l’arrière et les côtés de l’église. Il a été définitivement déplacé en 1877.