L'atelier de réparation des chemins de fer économiques
Ateliers de réparation des chemins de fer économiques
(Inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques)
Trois ateliers de réparation pour l’entretien du matériel roulant de la Compagnie des Chemins de Fer Economiques, créée à la fin du XIXe siècle, étaient implantés à Saint-Ciers-sur-Gironde, Lacanau, Saint-Symphorien. Seul celui de Saint-Symphorien, le plus important, est aujourd’hui conservé. Il est la propriété du Conseil Général. Construit en 1891, il fonctionne jusqu’en 1978. En période de pleine activité, quatre-vingt ouvriers y exercent de nombreuses professions : chaudronnier, ajusteur, menuisier, tapissier, peintre, ferronnier, ferblantier, raboteur, forgeron, monteur, etc.
Il est l’un des rares exemples européens d’atelier ferroviaire de la fin du XIXe siècle dont les machines-outils et l’agencement intérieur demeurent encore en place, ce qui en fait toute sa valeur patrimoniale. Le bâtiment principal, à peu près rectangulaire de 32 m sur 24, est constitué de murs en brique renforcés par une armature de bois, comme tous les bâtiments industriels de la fin du XIXe siècle. Un bâtiment annexe en bois était consacré aux petites réparations sur les wagons.
A l’origine, le sol était, pour des raisons de sécurité, couvert de pavés en bois de pin, qui subsistent sur une grande partie des sols. Ils étouffent les bruits, évitent d’abîmer les outils lorsqu’ils chutent et surtout sont moins froids pour les ouvriers chaussés de sabots.
Un important équipement en machines-outils subsiste : tour à reprofiler les essieux, tour à bancs rompus, presses hydrauliques, postes de soudage, vérins synchronisés pour soulever les wagons, étaux limeurs, cisailleurs, perceuses radiales, fraiseuses à tête universelle… Tous les éléments de la transmission par courroie sont encore en place.
A l’extérieur des Ateliers subsistent les vestiges des voies qui venaient de la gare et conduisaient directement aux ateliers, des postes d’aiguillage (avec contrepoids), des plaques tournantes servant au changement de direction des motrices vers les ateliers ou les hangars.
Une construction de section circulaire en tôle, édifié sur des moellons, recouvert de lierre, est appelé le « château d’eau ». D’une capacité de 50 mètres cubes, sa hauteur permettait d’accroître la pression et de faciliter le nettoyage des chaudières de locomotives.
Une locomotive Diesel électrique américaine n°4030 (1944) louée à la Cellulose du Pin est présente sur le site. Le même modèle n°4029, circule à Marquèze tractant le train touristique. Une autre est présente à Guîtres. Ces locomotives, surplus américains qui avaient servi au moment du débarquement, furent rachetées pour remplacer les machines à vapeur.