PASSAGE DE TÉMOIN À LA MAIRIE DE SAINT-FAUST

Publié le mardi 02 janvier 2024 - Saint-Faust

3 mn de lecture

Après 19 ans de bons et loyaux services à la Mairie de Saint-Faust, notre secrétaire Bernadette (Chourrist) a pris une retraite bien méritée en cette fin d’année. Nous l’avons retrouvée dans son bureau de la Mairie, en compagnie de Magali (Leroy), qui la remplace…

19 ans à la Mairie pour toi, Bernadette, tu dois avoir une bonne connaissance de notre village, de ses citoyens…

Bernadette : …et aussi des différents maires avec lesquels j’ai travaillé, Serge Renner, Jean-Jacques Mauro, Jean Mourlane et Patrick Rousselet. Il faut s’adapter à chacun, selon son style de management. La capacité d’adaptation, c’est aussi une qualité nécessaire au métier de secrétaire de mairie, avec bien entendu, la compétence technique, la prise de responsabilité et d’initiatives, la discrétion, la bienveillance, le sens de l’organisation et la rigueur, il faut gérer le stress aussi...Le métier a beaucoup changé aussi, au fil des dernières années. Les petites communes ont perdu des compétences qui sont aujourd’hui remontées au niveau de l’Agglo. Les outils numériques nous permettent certainement d’être plus efficaces, mais la suppression de fonctionnaires au niveau de la direction des finances publiques a des retombées sur les tâches à exécuter. Il est aussi regrettable que le contact avec les administrés tende à s’amenuiser en raison de la suppression de certains services proposés auparavant par les mairies.

Magali : Le terme de « secrétaire de mairie » est aujourd’hui dépassé. Je pense que l’on devrait dire plutôt « gestionnaire de services de la mairie ». D’ailleurs, ces temps-ci, on a pu lire dans la presse locale ou nationale plusieurs articles relatifs au nouveau rôle du ou de la secrétaire de mairie, en particulier dans les petites communes.

Un rôle qui mériterait certainement d’être revalorisé...Revenons à toi, Bernadette, Bizanosienne de naissance…

Bernadette : ...puis Billéroise dès l’âge de 8 ans, scolarité dans le coin jusqu’au bac, et puis, rapidement, un remplacement de secrétaire de mairie à Bizanos ; puis comme j’avais le Bafa (animation), j’ai accompagné des classes de découverte à Socoa, Peyranère... J’ai pas mal voyagé dans ma jeunesse, sac au dos. J’ai rencontré Philippe (instit) et nous avons eu deux enfants, Antoine et Pauline, et une petite fille, Ana qui a 18 mois. J’ai été mère au foyer quelques années. Plus tard, j’ai postulé pour remplacer la secrétaire de mairie de Saint-Faust, qui attendait un enfant...J’ai été retenue, et j’y suis restée finalement ...19 ans ! J’ai beaucoup apprécié cette fonction.

Maintenant, je compte bien passer de plus en plus de temps avec ma petite-fille et, avec Philippe, nous pensons repartir bien vite en camping-car, un mode de déplacement que nous avons toujours apprécié. Je vais bien entendu continuer à rester en contact avec les habitants de Saint-Faust puisque nous habitons le village depuis plus de 20 ans…et toi, Magali, c’est ton tour...parle-nous un peu de toi... ?

Magali : Aujourd’hui habitante de la Plaine de Nay, je viens de la Vallée de l’Ousse, ce qui n‘est pas du tout pareil...Je viens de Pontacq plus précisément. A Pontacq, nous sommes tournés plutôt vers Lourdes. Pontacq, son club sportif « Les Papillons » (Claude Lacaze dit « Papillon Lacaze » pour nos amateurs nostalgiques de rugby à XV et à XIII), Pontacq, lieu de naissance de l’abbé Jean Bégarie, poète plus connu par son alias Georges Saint-Clair, Pontacq et sa tradition de tannerie et chaussures...Près de 1000 ouvriers y travaillaient le cuir, il y a soixante ans. Les fameuses chaussures Soulor, aujourd’hui à Nay, viennent historiquement de Pontacq... Ma mère travaillait dans l’une des usines de chaussures…

«Arrien, Urost, Bruges Capbis Mifaget »

Magali : J’ai fait mes études à Pontacq, puis à Lourdes, un DUT à Nancy (ah, la belle place Stanislas!), et puis je me suis pas mal investie à Pontacq dans le monde associatif, Comité des Fêtes, correspondante de presse. Conseillère en insertion à Pôle Emploi, j’ai aussi travaillé en centre d’appels pour des services clients, puis formatrice en bureautique, ...de nombreuses expériences diverses et variées. J’ai aussi été bénévole pour « La Tinda ! », vous savez, la monnaie locale qui promeut l’économie circulaire...Et puis, plus récemment, j’ai repris des études à la Fac de Pau, pendant une année, pour obtenir le diplôme qui me permet aujourd’hui d’être ici à Saint-Faust, après avoir connu plusieurs expériences dans diverses mairies béarnaises, de toutes petites communes (Arrien, Urost, Bruges Capbis Mifaget) aux communes plus importantes (Assat, Lacq, Salies, Oloron), avec de gros services. J’aime bien le côté relationnel de ce métier...

Bernadette : ...et puis, on a vraiment l’impression d’apporter quelque chose de concret aux personnes qui viennent nous voir en mairie, d’être à leur écoute pour répondre au mieux à leurs besoins, toujours avec bienveillance.

« Machine à écrire et ordinateur Amstrad »

Vous avez toutes les deux un bac G...un bac cher à Michel Sardou qui en avait fait une chanson un peu polémiste…

Bernadette : ...je ne connais pas. Et d’ailleurs, je n’aime pas Sardou ! (comme Juliette Armanet qui n’aime pas les Lacs du Connemara ! NDLR pour Note de La Rédaction)

Au lycée Barincou, qui était rattaché à Saint-Cricq, on apprenait la sténo (la prise de notes manuelle rapide, pour nos plus jeunes lecteurs) mais aussi à taper à la machine à écrire. C’était mon rêve depuis toute petite : je contemplais avec envie ces belles machines à la Foire de Pau. De vraies machines à écrire, mécaniques, qui faisaient du bruit. Autant vous dire qu’on n’avait pas trop le droit à l’erreur ! Les ordis et les traitements de texte ne sont arrivés que plus tard, vers 1985…un autre monde...

Magali : ...je suis un peu plus jeune que toi, Bernadette (et vlan!), et je n’ai connu que l’ordinateur. Le premier, un Amstrad que j’ai eu vers 10 ou 12 ans. Une vraie révélation...C’est peut-être ce qui m’a amenée à être plus tard formatrice en bureautique…et plutôt à l’aise avec les outils informatiques, je crois.

Vous venez de passer quelques semaines ensemble, Bernadette et Magali, vous semblez bien vous entendre, toutes les deux…

Bernadette : oui, on a bien bossé pendant le biseau, toujours dans une bonne ambiance, parfois de franche rigolade. Et, pendant ces dernières semaines, on a connu pas mal d’instabilité de nos outils informatiques, surtout lorsque la téléphonie et l’informatique de la Mairie (et de la salle polyvalente et de l’école) ont migré vers les services techniques de l’Agglo, mutualisation oblige...En attendant la disponibilité de la fibre au centre du village de Saint-Faust, tout passe désormais par l’antenne satellite Starlink. Bon, çà fonctionne...

Merci pour le café et surtout, pour ce bon moment passé avec vous, Bernadette et Magali.

Michel Perpignaa

Bernadette : « Je pars sereine car je sais que Magali assurera ses fonctions avec compétence, bienveillance et écoute, comme j’ai pu le faire durant toutes ces années. »

Magali : « Je vous réserve le meilleur accueil à la Mairie. N’hésitez pas à passer. Merci de noter les nouveaux horaires d’ouverture de la Mairie de Saint-Faust au public :

les mardis : de 9h à 12h, et de 14h à 18h30

les mercredis : de 9h à 14h

les vendredis : de 14h à 18h30 »

« ...Bernadette, vous allez enfin pouvoir profiter à plein temps de tous vos proches en particulier d’Ana votre petite fille. Avec Philippe, vous avez mille choses en projet, soyez malgré tout patiente car bizarrement à la retraite le temps semble manquer. En tout cas je vous renouvelle mes remerciements pour votre aide si précieuse vous que j’ai qualifiée de bras droit, secrétaire générale, etc ….. En conclusion, bon vent pour cette page blanche qui s’ouvre. Nous aurons je l’espère de nombreuses occasions de nous revoir. »

Patrick Rousselet, Maire de Saint-Faust, extrait du discours lors du pot de départ de Bernadette

« Lors du mandat de Jean Mourlane (2014-2020), j’ai eu le bonheur de travailler avec Bernadette, notre secrétaire de mairie, désormais retraitée. A cette occasion, j’ai fait sa connaissance et j’ai également découvert le métier de secrétaire de mairie. Son départ à la retraite est pour moi l’occasion de lui rendre hommage en témoignant de son engagement pour la commune et ses administrés, de ses compétences techniques multiples, de son savoir-faire en matière de relations humaines et de la remercier pour sa gentillesse.

Pour rendre hommage à Bernadette, il faut revenir aux fondamentaux du poste de secrétaire de mairie particulièrement dans une petite commune où l’on est seul à assurer de nombreuses responsabilités : état civil (naissances, mariages, décès), préparation et suivi du budget communal, organisation des élections, urbanisme, gestion funéraire, montage de dossiers (subventions, préparation des conseils municipaux …), gestion du personnel communal, bonne application des nombreuses réglementations administratives (code des collectivités territoriales, code électoral, code de l’urbanisme, ressources humaines…), accueil du public et réponses aux nombreuses sollicitations, appui technique du maire et de l’équipe municipale, relations avec les services de l’Etat et des autres collectivités (trésorerie principale, Préfecture, communauté de communes …)

J’en oublie mais je sais que Bernadette ne m’en tiendra pas rigueur.

Compétence, engagement, loyauté, efficacité, discrétion, sens des relations humaines, sens du service, sens de l’humour, Bernadette assumait avec enthousiasme et humilité toutes les contraintes d’un poste exigeant.

Une très grande professionnelle, une personnalité attachante porteuse de valeurs humaines si appréciables de nos jours et tellement appréciée de tous.

Merci beaucoup Bernadette, profitez bien de Philippe, Pauline, Antoine et Ana !

Philippe Sein