Mairie - Ecole

La construction date de 1860. Elle a coûté 21 000 F. Aucune modification extérieure n'y a été apportée . A l'origine une seule et vaste classe n'a été partagée qu'en 1877 vraisemblablement à la venue d'un maître adjoint.

A cette époque le traitement de l'instituteur était à la charge de la commune. Le conseil municipal arguant des faibles ressources refusait d'inscrire à son budget la somme correspondante à ce traitement. Ce refus figure dans plusieurs délibérations prises à ce sujet.

A côté où se trouve le secrétariat ( NDLR : devenu aujourd'hui bureau du maire ) était la chambre avec four où l'instituteur cuisait son pain. Ce four a été démoli pour faire place à la chambre de chauffe où sont installées les chaudières du chauffage central.

Le premier occupant y enseignant a été mon grand oncle, Médéric Devoir qui avait succédé dans cette fonction d'instituteur communal à son père, mon arrière grand père, Thomas Devoir, qui, avant la construction de l'école enseignait dans un local lui appartenant , contigu à son habitation et transformé depuis en remise-garage. D'après les documents dont j'ai eu connaissance le nombre d'élèves variait de 110 à 130.

La scolarité n'étant pas obligatoire les enfants aidaient leurs parents dans les travaux des champs et la fréquentation échelonnée était d'une moyenne de 7 à 8 mois. De plus comme l'instituteur était lui même laboureur, terme consacré, il fallait qu'il assume lui aussi les travaux dans ses champs.

Pour enseigner l'instituteur devait être possesseur du brevet de capacité. Il était nommé par le Ministère de l'Instruction Publique et devait avoir reçu l'agrément de l'évêque du diocèse. J'ai en ma possession la nomination de mon arrière grand-père, signée du ministre de l'Instruction Publique d'alors, Mr Guizot, sous le règne du roi Louis Philippe. Le traitement était fixé par le conseil municipal et payé, comme il a été dit, sur les fonds communaux. La scolarité n'étant pas obligatoire il percevait en outre une rétribution versée par les familles et par élève ainsi qu'en témoigne une délibération en date du 19 février 1852 ainsi libellée " Le conseil municipal, après avoir mûrement délibéré prend successivement les décisions suivantes :

1. Fixe le taux mensuel de rétribution scolaire à 1f75 par élève de plus de 7 ans et à 1 f pour les moins de 7 ans.

2. Arrête le traitement fixe de l'instituteur pour la dite année à 200f; "

Le traitement de l'instituteur et la rétribution scolaire restèrent inchangés jusqu'à la promulgation de la loi de 1881 où ils furent pris en charge par l'état et le département. La rétribution scolaire des enfants dont les familles étaient peu fortunées était assurée par la commune. Chaque année la liste des bénéficiaires était établie par la municipalité. Leur nombre d'après les statistiques existantes était d'une vingtaine et la rétribution fixée à 1 f quelque soit l'âge.