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Le château de Beauverger

TARIFS

PAS DE VISITE

Inscrit aux monuments historiques  par arrêté du 9 décembre 1929,
le château de Beauverger a le statut de propriété privée.
Monsieur et Madame SOETERBOEK VISSCHER en sont les propriétaires depuis 2005.

Château-fort du XIII° siècle remanié au XV° siècle constitué par un grand logis rectangulaire flanqué aux angles de quatre tours rondes avec avant-becs à angle droit formant bastion. Au centre d’une façade s’élève la tourelle d’escalier. Sur la face opposée, à l’angle, s’ouvre une ancienne porte défendue par une herse, ancien accès de la demeure. En arrière de la porte, se trouve un couloir conduisant aux pièces, à un escalier à vis et à des latrines. Le rez-de-chaussée et le premier étage sont occupés par deux salles inégales, et des petites salles dans les tours. Le bâtiment est surmonté de mâchicoulis avec parapet à meurtrières et couronné de hauts combles. Des fenêtres à meneaux et à encadrements moulurés éclairent les pièces. Au milieu du 19e siècle, le propriétaire a fait démolir deux tours d’angle, abaisser le plancher haut du premier étage, diviser la grande salle en deux et modifier les couronnements des mâchicoulis.
Siècle de la campagne principale de construction
13e siècle avec remaniement au 15e siècle
Siècle de campagne secondaire de construction
19e siècle

Rappel architectural et évolution
Primitivement installé sur une motte artificielle, entouré de douves, cerné de marécages, Beauverger s’inscrit dans un quadrilatère de 35m sur 18m.
C’est un donjon, cantonné de 4 tours d’angle et épaulé d’une tour nord engagée, entièrement fondé sur caves voutées avec puits (244m²).
Exemple presque unique, en Bourbonnais, d’architecture militaire altière et civile policée, il nous est parvenu dans une conservation presque parfaite et sans transformation importante depuis le XV° siècle , ou il fut “emparé” sur autorisation de CHARLES VII, alliant alors une incomparable stéréotomie à un système de défense très élaboré et hors du commun.
Il fut coiffé, à cette époque, d’une des plus hautes toitures en ardoise de la région, à la prestigieuse charpente de chêne à 3 niveaux, couvrant également le chemin de ronde et ses colombages.

Ses harmonieuses proportions, alliées aux grandes ouvertures à meneaux, lui concèdent une allure très élaborée et puissante.

Resté d’allure médiévale, sur sa façade Nord, Beauverger s’est civilisé avec ses cheminées à haut manteau et à colonnettes sous des plafonds à voûtes sur croisées d’ogives ou à solives apparentes.

Ses deux tours Est, mutilées ” à hauteur d’infâmie ” sur ordre de RICHELIEU, vers 1626, furent malheureusement ramenées à hauteur du 1° étage à la fin du XIX° siècle, pour servir de support à une imposante terrasse sur voûte, de 225m².

Rappel historique rapide

Le Château émerge du passé dans la seconde moitié du XIII° siècle.
Il échoit par le jeu des successions, 5 générations plus tard à Guillaume II REGNAULT qui épousa l’héritière du château de CORDEBOEUF, à Paray/Briailles.
D’eux, descendent la longue lignée des CORDEBOEUF puis celle des CORDEBOEUF-MONTGON qui l’occupèrent jusqu’en 1617.
Nombre d’entre eux furent célèbres en leur temps, comme Guillaume II, déjà cité, Chambellan de CHARLES VI, puis compagnon de Jeanne d’ARC (em même temps que Jacques I de CHABANNES) ; Hugues dit Merlin, écuyer de CHARLES VII qui l’autorise, en 1449, à emparer Beauverger, puis Chambellan de LOUIS XI et chancelier de la cour ; Bénigne qui épouse LEOTOING-MONTGON ; Antoine, maréchal et sénéchal du Bourbonnais etc…
Leurs alliances s’étendent aux CHAZERON, CHAUVIGNY, LAROCHE-FOUCAULD …

En 1677, vint la maison des DE LONGUEIL, dont Jean fut conseiller du Roi ; Claude-Hector, marquis, Maire de SAULZET en 1790-91 ; Joseph-Hilaire, Maire de SAULZET de 1802 à 1825 qui vendit Beauverger en 1839.
De cette date, jusqu’en 1994, il a appartenu à 7 propriétaires différents.