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Église Saint Georges de Salbris

L’aspect composite de l’église est dû aux différentes étapes de l’édification du bâtiment au cours des siècles, entre le XIIe siècle et le XIVe siècle. Elle était autrefois bordée d’une galerie. Les deux portes latérales devaient donner sur cette galerie. L’ensemble est bâti de pierre et de briques. La figure d’un demi-cadran solaire sur une pierre d’un contrefort du chœur laisse penser qu’il y a eu réemploi d’anciennes pierres.

Le caquetoir que l’on voit aujourd’hui fut reconstruit en 1990, sa suppression en 1810 était due à son très mauvais état au moment où le cimetière, alors autour de l’église, était transféré sur son emplacement actuel.

La flèche élancée actuelle, construite en 1991, remplace un clocher très trapu, à toiture pyramidale, qui lui-même succédait à un clocher détruit en 1751 par un orage. C’était alors, paraît-il, l’un des plus beaux des environs.

La nef est un ajout du XIVe siècle qui le 4 juillet 1841 s'effondre, heureusement entre la messe du dimanche et les vêpres, sans faire de victime. Pour sa reconstruction, la mairie fit alors l'acquisition de plus de 2 millions de briques... L'église a été entièrement revoûtée au XIXᵉ siècle.

Sur une plaque à même le sol nous lisons : « Vous êtes sur un emplacement historique, les pavés sur lesquels vous vous trouvez ont revêtu jusqu’en 1982 la cour d’honneur de l’Assemblée Nationale. » À cette date, des travaux importants les condamnèrent à la décharge. Roger Corrèze, député maire de Salbris et questeur de l’Assemblé, les fit poser autour de l’église.

L’étonnante et très belle chaire à prêcher fut réalisée grâce à un don d’une paroissienne vers 1900.
Elle est l’œuvre d’un sculpteur belge, Peter Braecke, ami de Horta, le créateur de ce qu’on appellera l’Art nouveau.

Au fond du chœur a été érigé un retable* du XVIIe siècle classé Monument Historique. « D'après Gauchery l'autel, le tabernacle et le retable proviendraient des carmes de Bourges, tandis que le groupe sculpté proviendrait de Saint-Sulpice de Bourges. » Le tabernacle comprend deux étages d’ordre corinthien et composite.