Vestiges du Moyen-âge dans le bois de Mondragon
LIEU
Avant le Moyen-Âge
Le site de Soirans a été occupé par les hommes dès l’Antiquité.
Le terroir a été mis en valeur une première fois à l’époque romaine : certains lieux dits sont incontestablement d’origine romaine. Ainsi, la Verpiliere vient du latin Vulpus signifiant renard et désigne un endroit infesté de renards ; Pluvet, aujourd’hui commune indépendante mais qui fut, jusqu’en 1782 un hameau de Soirans, vient du bas-latin Plovatum qui signifie « champ labouré ».
Le territoire de la commune était traversé par une voie antique. On a trouvé, à proximité de cette voie, de nombreuses traces de l’occupation romaine : en 1835 ont été découverts des sarcophages gallo-romains au lieu-dit « la croix d'argent » à la limite actuelle de Soirans et Collonges-et-Premières.
Ce premier village gallo-romain devait être assez important puisque la source qui se trouve au Meix de la Cure était aménagée (fontaine ou petit temple) : on y a trouvé en 1938, une petite statuette en bronze représentant Bacchus et en 1976 plusieurs canalisations en terre cuite profondément enterrées ont été découvertes, permettant de penser que l’eau de cette source pouvait être distribuée aux alentours.
Ces premières constructions romaines ont été, comme dans toute la région, ruinées par les grandes invasions entre 400 et 700 après J.-C. Le territoire est redevenu désert, forêts et marécages ont remplacé les champs cultivés.
Le Moyen Âge
Ce sont des Germains qui auraient commencé à remettre le territoire en état. Les archives nous donnent le nom des chefs qui les commandaient ; l’un s’appelait Frudolf (=le loup prudent) qui a donné son nom au village de Frudolfans, devenu ensuite Fouffrans, l’autre nommé Sauder (sacrificateur) a donné son nom au village de Sauderingos qui deviendra par la suite Soirans.
Dans le haut Moyen Âge (entre le Xème et le XIIème siècle) les villages voisins, Soirans et Fouffrans, alors séparés, sont partagées entre plusieurs branches féodales parentes.
La richesse du seigneur repose sur la culture que pratique pour lui ses serfs, sur la chasse, l’exploitation forestière, sur la pêche dans la rivière Arnison et dans les nombreux étangs. Les textes les plus anciens du village mentionnent, à chaque mutation de fief, les droits de pêche dans les étangs, notamment l’étang Noirot (qui existe encore) et « l’étang fourchu devant le château de Soirans » qui porta ensuite le nom d’étang de Larsingue.
Vestiges de terre du Moyen-âge central.
A l’intérieur de la « fourche » de cet ancien étang le site d'un ancien "village" avec :
- les traces très nettes d’une construction = « motte féodale », grossièrement ronde, protégée par les deux bras de l’étang et par un fossé,
- des canaux,
- un enclos avec une mare et des traces de fabrication du charbon de bois.
En 1354 est réparé ce château, qui porte le nom de « loge des bois de Soirans ». Les fossés et le pont sont réparés et il est recouvert de tuiles et « d’aissonnes » (écailles de bois).
Téléchargez le livret guide : Aux racines de Soirans - Balade dans les bois de Mondragon