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RENCONTRE DU VENDREDI #2 – Les baraquements : chroniques d’un provisoire qui dure

Avranches

Informations pratiques

Le 7 juin et le 31 juillet 1944, de violents bombardements ont détruit une partie d’Avranches : 1500 immeubles sont endommagés dont 425 totalement détruits. À partir de 1945, alors que la période historique de la Reconstruction débute, que les conséquences matérielles sont évaluées et que les grands plans de la future ville se dessinent, les sinistrés sont relogés en urgence dans des baraquements provisoires. Appelés aussi « préfabriqués », il s’agit d’un habitat conçu pour être monté rapidement, tout en présentant une structure qui permet de créer de petites cités et d’innover en matière de design et de confort. Différents modèles existent : le français, l’américain, le canadien, le suédois… Des maisons en kit qui avaient vocation de répondre temporairement à un manque de logement, mais qui parfois se sont inscrites dans le paysage, voire sont encore habitées aujourd’hui.

À Avranches et dans ses alentours, on peut en trouve encore. À l’aérodrome d’Avranches – Le Val Saint Père, par exemple, près de la gare ferroviaire ou encore dans la vallée de la Pivette. Elisabeth Blanchet Burgot et Mickaël Sendra se définissent tous les deux comme des « dénicheurs de baraques ». En 2018, il ont fondé l’association PREFAB! , et en 2021, ils ont édité Baraques Histoire des maisons préfabriquées d’après-guerre.

Elisabeth Blanchet Burgot

Avranchinaise, Elisabeth Blanchet Burgot est photographie, journaliste et autrice. Elle travaille beaucoup autour de la mémoire, des lieux, des communautés, des émotions, du patrimoine social et architectural. C’est lorsqu’elle vivait au Royaume‑Uni qu’est né, grâce à des recherches qu’elle menait, son intérêt pour les préfabriqués (“prefabs”, baraques) d’après-guerre. Elle a fondé le Prefab Museum au Royaume-Uni, qui est dédié à ces constructions provisoires qui parfois durent et à leurs habitants. Par ailleurs, ses grands-parents, couple de pharmaciens avranchinais, ont occupé un baraquement sur la place Littré, celui de la pharmacie Burgot.

Michaël Sendra

Guide conférencier et président de l’association Mémoire de Soye, basée à Lorient, dont un des objectifs est de recenser, valoriser les baraques d’après-guerre, Michaël Sendra travaille depuis des années sur le sujet de l’habitat provisoire (les maisons préfabriquées, les baraques) en France. À Ploëmeur, dans le Morbihan, il a participé à remonter trois baraques devenus des micro‑musées.

PRATIQUE

Tout public. Durée : 1hCe rendez-vous s’inscrit dans le cycle des rencontres du vendredi, qui invite, chaque mois d’automne, à découvrir un élément du patrimoine et un évènement de l’histoire de la ville avec un expert. Les rencontres sont mensuelles, ouvertes à tous et gratuites.

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