LUTTE CONTRE LE MOUSTIQUE TIGRE ET PRÉVENTION DES ARBOVIROSES
Publié le lundi 21 juillet 2025 - Périgord Nontronnais
La période estivale est une période propice au tourisme, aux voyages et aux visites familiales. Parmi ces touristes, visiteurs et voyageurs, certains reviennent de régions endémiques des maladies telles que la dengue, le zika, et le chikungunya, et peuvent potentiellement les importer et favoriser leur dispersion.
En 2024, 64 % de la population départementale résidait dans une commune où le moustique tigre est présent. À terme, l’ensemble des communes de Dordogne sera colonisé à des densités plus ou moins importantes en fonction de l’efficacité des actions de luttes locales.
Ces maladies sont particulièrement surveillées. L’agence régionale de santé, en lien avec Santé Publique France, réalise une surveillance épidémiologique de ces maladies afin de pouvoir intervenir rapidement pour en prévenir les transmissions locales.
Le nombre de cas d’arboviroses importés est fortement corrélé à la situation épidémique dans le monde et peut varier de manière importante d’une année sur l’autre. En Dordogne, depuis le début de la période de surveillance renforcée, qui s’étend de mai à novembre et correspond à la période d’activité du moustique, 15 cas importés d’arboviroses ont été recensés en 2025 (personnes ayant voyagé dans les 15 jours qui précèdent la survenue de la maladie), donnant lieu à 13 enquêtes entomologiques et à 4 traitements de démoustication. Pour cette même période, la France compte 1 209 cas d’arboviroses importés.
Le rôle des collectivités
Les communes ont un rôle prépondérant à jouer dans la lutte contre le moustique tigre. Conformément à l’article R.1331-13 du code de la santé publique, elles agissent aux fins de prévenir l’implantation et le développement d’insectes vecteurs. Une commune non colonisée doit également agir afin d’anticiper la présence du moustique tigre sur son territoire.
Comment agir ?
Les collectivités peuvent mettre en place un programme de contrôle et de lutte contre la prolifération des moustiques dans les lieux du domaine public dont elles ont la gestion et veiller à ce que les mesures de prévention soient appliquées localement. Le maire peut prescrire aux habitants de prendre les mesures nécessaires pour supprimer les gîtes larvaires et le risque de développement de moustiques.
Sur l’espace public, il convient de repérer et de supprimer les endroits propices à l’installation de gîtes larvaires :
- dès avril, rechercher tous les endroits où l’eau pourrait stagner et faire le nécessaire pour les neutraliser ;
- de mai à novembre, supprimer ou vider régulièrement toutes les petites accumulations d’eau.
Informer et sensibiliser la population aux bons gestes de suppression des gîtes larvaires
Communication numérique (mail, lettre d’information, bulletin communal…) ;
affichage public ;
réunions de sensibilisation ;
animation de quartier ;
porte à porte ;
formations d’ambassadeurs volontaires pour diffuser les messages auprès des habitants.
L’ARS Nouvelle-Aquitaine mobilise les collectivités pour déployer des mesures de lutte contre la prolifération du moustique et diffuse chaque année une campagne de communication « Pas de quartier pour les moustiques ».
Les éléments de communication sont disponibles sur le site de l’ARS Nouvelle-Aquitaine : https://www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/campagne-de...
Les messages essentiels
Se protéger des piqûres de moustiques :
• installer des moustiquaires ;
• porter des vêtements couvrants et amples ;
• utiliser un ventilateur pour éloigner les moustiques.
Eviter la prolifération des moustiques :
• supprimer les eaux stagnantes dans lesquelles les moustiques se développent, en suivant des gestes simples et efficaces à faire une fois par semaine ;
• vider les coupelles des plantes et tout ce qui retient de petites quantités d’eau (mobiliers de jardin, bâches…) ;
• ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (jouets des enfants, seaux, arrosoirs) ;
• fermer hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau.
Consulter immédiatement son médecin traitant en cas de symptômes évocateurs : forte fièvre, douleurs articulaires ou musculaires, fatigue, maux de tête, éruption cutanée, particulièrement en cas de retour de voyage dans une zone endémique.
En prenant des mesures suffisantes, il est possible de prévenir les risques sanitaires associés à la présence du moustique tigre dans le département.
L’ARS met également à disposition des mairies une plateforme dédiée (outils de prévention, actions de mobilisation sociale, etc.) : https://moustique-tigre-collectivites-nouvelleaquitaine.f...
Pour plus d’informations : https://www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/moustique-tigre
Publié par CCPN