FÊTE NATIONALE DU 14 JUILLET > DISCOURS DE M. LE MAIRE
Publié le lundi 14 juillet 2025 - Tinténiac
Tinténiac, le 14 juillet 2025
Mesdames et Messieurs les élus, chers collègues,
Monsieur le représentant du Président de l’Union Nationale des Combattants,
Messieurs les Porte-Drapeaux,
Monsieur le Chef de Corps des Sapeurs-Pompiers du Centre de Secours,
Mesdames et Messieurs les Sapeurs-Pompiers,
Mesdames, Messieurs, Chers Habitants de Tinténiac,
Nous voici rassemblés en ce 14 juillet, devant notre Monument aux Morts, pour honorer ensemble cette journée si particulière de notre histoire nationale.
Cette cérémonie, bien sûr, s’inscrit dans un cadre de mémoire.
Nous rendons hommage à celles et ceux dont les noms figurent ici, gravés dans la pierre.
Des femmes et des hommes qui ont donné leur vie pour que nous puissions vivre libres, en paix, dans un pays démocratique. Le silence que nous leur accordons est un acte de respect.
Mais il ne doit pas nous faire oublier que le 14 juillet n’est pas un jour de deuil, c’est une fête.
C’est la fête de la République, la fête du peuple souverain, la célébration de notre liberté conquise et toujours à faire vivre.
C’est le souvenir de deux événements fondateurs :
- La prise de la Bastille, symbole de la fin d’un pouvoir absolu,
- Et surtout, la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, qui rassembla tous les Français dans une volonté commune de construire une nation unie et fraternelle.
Le 14 juillet n’est pas la célébration d’une victoire militaire : c’est celle d’un idéal.
Celui d’un peuple qui affirme que nul n’a plus de droits qu’un autre. Que chacun, quelle que soit son origine ou sa condition, a sa place dans la République. Que la liberté, l’égalité et la fraternité sont non seulement des valeurs, mais des engagements.
Et pourtant, aujourd’hui, nous devons reconnaître que cet idéal est mis à l’épreuve, sur la scène internationale comme dans notre quotidien.
Aux États-Unis, nous observons avec inquiétude des tensions sociales, politiques et institutionnelles qui fragilisent le pays phare des démocraties occidentales. Ce qui s’y joue nous concerne, car l’équilibre du monde dépend aussi de la solidité des grandes démocraties.
À l’Est, la guerre en Ukraine se poursuit, et nous ne pouvons fermer les yeux sur ce conflit. Plus inquiétant encore : la Russie a récemment désigné la France comme son principal adversaire en Europe. Ce n’est pas anodin. C’est une déclaration qui engage et nous oblige.
Face à cette menace, le Général Thierry Burkhard, chef d’État-Major des Armées, a pris la parole pour alerter. Il a appelé les Français à prendre conscience de la fragilité de notre sécurité, et de la nécessité de soutenir nos armées et le budget de la défense nationale. Parce que la paix ne tient pas seulement à notre volonté : elle tient aussi à notre capacité à la défendre.
Et pendant que certains veulent imposer par la force leur vision du monde, d’autres cherchent à fragiliser la démocratie de l’intérieur. Les tensions politiques, la désinformation, les divisions : ce sont aussi des menaces contre lesquelles nous devons être unis et lucides.
Mais ici, à Tinténiac, à notre échelle, nous avons un rôle à jouer.
La République ne vit pas seulement dans les discours ou les institutions. Elle vit dans les gestes du quotidien, dans la manière dont nous éduquons nos enfants, dans la façon dont nous respectons nos voisins, dans notre capacité à débattre sans nous diviser, à défendre nos idées sans mépriser celles des autres.
Je veux saluer les membres de l’Union Nationale des Combattants, présents aujourd’hui. Vous êtes les passeurs de mémoire, mais aussi les témoins d’un engagement républicain sincère. Merci pour votre présence fidèle et exemplaire.
Je tiens également à remercier chaleureusement les sapeurs-pompiers du Centre de Secours de Tinténiac. Vous êtes chaque jour, au service de la population dans votre engagement, votre disponibilité, votre courage. Vous êtes, vous aussi, des visages concrets de la fraternité républicaine. Un grand merci pour ce que vous faites.
Chers concitoyens, en ce 14 juillet, célébrons la France que nous aimons :
- Une France libre, debout, fidèle à ses valeurs,
- Une France qui ne cède ni à la peur, ni au repli,
- Une France qui croit en la puissance de la démocratie, du service public, du lien social.
Nous avons le devoir de transmettre cette espérance à nos enfants. De leur dire que la République est plus qu’un régime politique : c’est une exigence de justice, de respect et de solidarité.
Vive la République,
Et vive la France !
Christian Toczé
Maire de Tinténiac