LA SUITE DES BOULEVERSEMENTS CLIMATIQUES (ÉPISODE 1) PAR CNE (ER) GDL

Publié le samedi 09 août 2025 - Urçay

La suite des bouleversements climatiques (épisode 1) par CNE (er) GDL

On ne sait que trop faire aujourd’hui pour se prémunir de la canicule et de la sécheresse et pourtant on dispose de bien de moyens que nos ancêtres n’avaient pas : climatisation, puisage par pompage dans les nappes, arrosage automatique des cultures, … Eux, ils ne pouvaient s’en remettre qu’au ciel, aussi de nombreuses processions étaient organisées pour espérer voir la pluie tomber notamment à Meaulne, paroisse voisine, à la fontaine Saint Symphorien. En 1638, le dimanche 22 août « une procession se rendait de Cérilly à l’église d’Urçay, puis celle de Meaulne à la fontaine Saint Symphorien, à trois heures après-midi les fidèles sortent de l’église accompagnés jusqu’à la croix des Dagourets, par les habitants de Meaulne ». Ce pèlerinage avait pour buts par l’église d’Urçay, à l’hôtel Saint Roch, pour se prémunir de la peste et à l’église de Meaulne, et à la source Saint Symphorien solliciter pou l’eau pour les biens de la terre. Elle fut souvent reconduite, autant que de besoins notamment en 1643, …

Les fontaines donatrices de pluie fréquentées par des processions improvisées en période de sécheresse étaient nombreuses en Bourbonnais mais la plus célèbre est celle de la Bouteille, en forêt de Tronçais. Les assistants s’arrangeaient pour éclabousser le prêtre, condition nécessaire pour obtenir de la pluie ...

Fin de l’épisode.

Sources :

- MORET (Abbé), Paroisses bourbonnaises, 1920

- VARENNES J.C., Le Bourbonnais, 1979

- LEGUAI A. (sous la direction de) Histoires des communes de l’Allier. Arrondissement de Montluçon, 1986

- PIBOULE M. Mémoires des communes bourbonnaises. Au pays de la forêt, 1995

Pour ceux que cela intéressent, vous trouverez ci-dessous le texte original de 1634.

Extrait original du registre de la paroisse

« En l’an 1634 trois sepmaines avant la saint Jehan jusque au troisiesme de juillet il fist sy grande sescheresse et des challeurs sy grandes que les petits bletz ne purent proffiter durant cette grande challeur. Un jour que les personnes ne la pouvoient plus supporter et le lundy troisiesme dudit moys entour les sept heures du soir il se leva une nuée aveq de grands esclers et tonnerres avec si grande quantité et foulle d’eau, que toutes les maisons du bourg en estoyent plaines, avec force gresle meslées, et dupuis jusques au vingtiesme du dit mois le temps fut fort froid et pluvieux qui empeschoit qu’on ne pouvoit amasser les foins et les bleds. »